La formation en horaire décalé attire de nombreux étudiants et étudiants à Charleroi. Qui sont ces personnes qui consacrent leurs soirées après une journée de travail à étudier ?
Bienvenue en cours de sciences informatiques. Un tableau, des écrans, un professeur et des élèves : tout ce qu’il y a de plus classique. Mais la différence ici : c’est en horaire décalé, le cours a démarré à 18h. Ce qui permet à Ugo, ingénieur en développement le jour, de le suivre… « Je travaille 40 heures par semaine mais je pense déjà à mon avenir. Si un poste m’intéresse et qu’il me fait le Master pour y postuler, ça me permettra d’être prêt. Je n’ai que 22 ans, pas encore de famille. C’est le bon moment de sacrifier ses soirées pour étudier », dit-il en souriant.
À ses côtés, il y a Giorgi. Opérateur réseau et telecom le jour, il est aussi étudiant le soir.
« Je veux obtenir mon master pour pouvoir devenir professeur plus tard », explique-t-il.
Une situation qui demande des sacrifices mais il est aussi possible d’adapter sa formation à son rythme de vie.
« Je peux bénéficier d’un allègement, ce qui me permet de suivre des cours deux soirs par semaine au lieu de cinq. Ça maintient ma motivation car je fais pas mal de sacrifices dans ma vie privée. »
Pour le professeur Bruno Quoitin, ça a tout d’un cursus universitaire. Il donne exactement le même cours en journée à des étudiants de Mons mais il pointe quand même quelques différences : « Les cours durent 3 heures et non 2. Les étudiants sont plus matures, c’est vrai et leurs questions sont parfois beaucoup plus liées à leur expérience professionnelle. »
Les cours en horaire décalé attire un public aux motivations parfois bien différentes, « que ce soit des étudiants visant un barème salariale supplémentaire, voulant se former pour une fonction particulière ou qui ont tout simplement envie d’apprendre » raconte Maria Pantelidis, cheffe de service information-coordination-inscription de l'UCampus Charleroi pour l'UMons.
Près de 900 étudiants se forment en cours du soir avec l'UMons à Charleroi. Pour 145 d'entre eux, c'est un jour de fête puisqu'ils auront droit à une cérémonie de remise des diplômes. Un moment qu'espèrent aussi vivre Ugo et Giorgi dans deux ans...
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