Mobilisation à l'école de Maëlle pour dénoncer le harcèlement

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Une centaine d'élèves et de parents avaient pris place aux abords de l'établissement scolaire de Maëlle, à Jumet. La jeune fille de 15 ans s'est donnée la mort vendredi dernier après avoir subi un harcèlement.

Le harcèlement, le fléau des cours de récré

Des étudiants portaient des ballons verts ou brandissaient des pancartes pour dénoncer le harcèlement scolaire, ce fléau des cours de récré. D'autres sont venus avec des roses ou des bouquets de fleurs pour les déposer dans une classe où les élèves et professeurs peuvent s'y recueillir. 

"J'étais triste, forcément, nous confie Evan, un élève de l'établissement scolaire jumétois. Elle n'a que 15 ans, c'est jeune. C'est brutal car du jour au lendemain, on la voit à l'école et elle sourit. Le lendemain, on nous dit qu'elle n'est plus là."

"J'ai essayé de protéger Maëlle parce qu'elle n'avait pas beaucoup de caractère, explique la meilleure amie de Maëlle, Lisa. Elle m'en avait parlé (du harcèlement) mais je ne pensais pas que ça irait plus loin."

Des parents d'enfants victimes de harcèlement avaient fait le déplacement pour soutenir le mouvement. "Mes enfants reviennent tous les jours avec des histoires sordides : 'Maman, il y a un tel qui a fait ça, un qui m'a griffé, un autre qui m'a poussé'", nous confie Johanne, cette maman de deux enfants. "Moi, je suis tombée sur les lettres que ma fille a reçues de son bourreau", rapporte une autre maman. J'en ai d'abord parlé à une éducatrice qui m'a dit d'aller voir la direction, ce que j'ai fait. On a continué à la harceler et en janvier de cette année-là, je l'ai changée d'école."

Aujourd'hui, le harcèlement dépasse le cadre scolaire 

"Les élèves savent qu'il y a des lieux de parole mais le harcèlement est une problématique qui dépasse le monde", raconte Dominique Conrardy, le directeur adjoint de l'Institut. "Chaque plainte pour harcèlement au sein de notre établissement est prise en compte", nous dit Jocelyne Bertoux, la directrice. Les élèves ne sont pas nécessairement au courant de ce qui est mis en place." 

La cellule psychologique est mise en place pour accompagner les élèves et tout le personnel enseignant. Les agissements de certains qui poussent les enfants au suicide sont connus et se répètent à chaque drame. 

La police fédérale a développé une application appelée Cyber Help. Via cette application, votre enfant peut signaler les messages moqueurs ou insultants. Un mail est alors transmis à son équipe éducative. Avec Cyber Help, Maëlle serait peut-être encore là aujourd’hui.

 


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