À l’occasion de l’opération Hope, l’école communale La Marelle à Farciennes sensibilise ses élèves au harcèlement scolaire, dès les primaires, pour libérer la parole et promouvoir la bienveillance.
Le harcèlement n’est plus seulement un problème du secondaire. De plus en plus, il s’invite dans les classes de primaire, Farciennes et ses écoles l'ont bien compris. Dans le cadre de l’opération Hope, des activités ludiques pour les plus petits et des discussions pour les plus grands permettent d’aborder le sujet en douceur, notamment à l’école La Marelle. L’objectif est que chaque élève ose parler, identifier les situations difficiles et apprendre à y réagir.
Pour Sila, élève de 6e primaire qui a été victime de harcèlement, cette démarche a été révélatrice : « Ce n’est pas facile, mais j’ai compris que je ne devais plus garder ça pour moi », explique-t-elle. Kubra, également élève, témoigne de son propre vécu : « J’ai été harcelée plus jeune et je n’en ai pas parlé tout de suite. Cette année, j’ai enfin osé en parler à des adultes. »
Libérer la parole et sensibiliser
L’école multiplie les initiatives pour que le harcèlement ne reste pas tabou. Podcasts, affiches et discussions sont autant d’outils pour sensibiliser les élèves et les encourager à se confier à leurs enseignants ou à leurs parents. Clémentine Gonzefafchamps, institutrice, insiste sur l’importance de ces échanges : « Nos élèves y sont confrontés, parfois sans savoir comment réagir. On veut qu’ils comprennent qu’ils peuvent se confier à leurs amis, à leurs parents, ou à leurs professeurs. » L’idée est aussi d’aider ceux qui harcèlent à prendre conscience de leurs actes et à changer : « En tant qu’harceleur, tu rentres chez toi et ta vie n’a pas changé. Il faut que ces élèves se rendent compte qu’ils peuvent faire autrement », précise l’institutrice.
Le phénomène est amplifié par les réseaux sociaux. Avant, les disputes restaient à l’école et s’oubliaient rapidement. Aujourd’hui, elles se poursuivent à la maison, et les élèves n’ont plus d’espace pour se détacher de ces conflits. Roseline Quintens, directrice de l’école, constate cette évolution : « On entre dans une boucle dont il est difficile de sortir. »
Prévention dès la cour de récréation
L’école La Marelle mise sur la prévention et la bienveillance pour lutter contre le harcèlement. Les initiatives visent autant les victimes que les auteurs, pour construire un climat scolaire plus sain. La philosophie est simple : s’il n’y a pas de harceleurs, il n’y a pas de harcelés. Cultiver la bienveillance dès la cour de récréation est la clé pour faire disparaître le harcèlement à la source.
Comme le résume Sila : « Écoutez et respectez les autres, et n’hésitez jamais à en parler. » Un message clair qui illustre parfaitement les efforts de la commune pour protéger ses élèves et promouvoir un climat positif.
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