Le projet des partis de la coalition Arizona en gestation au niveau fédéral de limiter les allocations de chômage dans le temps aura pour effet de grossir les rangs des bénéficiaires du Revenu d'Intégration Sociale de 90.000 unités.
Il représentera un coût supplémentaire considérable pour les communes que l'apport fédéral annoncé de 200 millions d'euros ne suffira pas à compenser, soutient la FGTB dans plusieurs médias, ce mercredi .
Selon le syndicat socialiste, il manquerait 500 millions d'euros pour que la réforme soit soutenable pour les CPAS.
La FGTB a cherché à identifier dans chaque commune l'impact d'une limitation à deux ans du bénéfice des allocations de chômage sur le passage des personnes concernées au CPAS.
Selon le syndicat, on dénombre actuellement 165.620 bénéficiaires du RIS. Sur base des chiffres du mois d'avril dernier, il convient de prévoir d'en ajouter 90.000 si le projet se concrétise.
D'après la FGTB, la Flandre serait la plus touchée (+60%). Mais c'est en Wallonie qu'on en compterait le plus (+38.000). Près d'un quart des communes du Sud du pays verraient le nombre de RIS plus que doubler.
L'impact serait potentiellement important pour les grandes villes. Liège, qui est l'entité comptant le plus de RIS dans le pays devrait gérer l'afflux de 4.300 allocataires supplémentaires, soit une hausse de 40%. Avec 85% de plus, Anvers devrait faire face à une augmentation de coût de 74 millions à près de 118 millions après la réforme.
Mons passerait d'un budget de 34 millions en 2024 à 49,5 millions après réforme. Soit une augmentation de 15,4 millions.
Les tableaux de la FGTB indiquent également que ce sont les plus petites entités qui connaîtraient les augmentations les plus spectaculaires, avec des hausses de plus de 400% dans certaines bourgades flamandes qui ne comptent il est vrai que quelques allocataires.
Toujours selon le syndicat socialiste, les 200 millions que la note du formateur Bart De Wever prévoit pour compenser l'effet de ce transfert vers les communes ne suffit clairement pas. Elle ne prend ainsi pas en compte l'augmentation du nombre d'assistants sociaux qui suivra à raison d'un A.S. pour 70 à 80 personnes. Ce personnel est nécessaire pour accompagner les bénéficiaires dans la quête d'un emploi.
À titre d'exemple parmi les nombreuses situations examinées, Mons devrait supporter en conséquence une hausse d'un peu moins de 5 millions d'euros. À Anvers, il faudrait budgéter 30 millions d'euros de plus; à Liège, 20 millions d'euros.
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