Le cyberharcèlement: un fléau silencieux qui touche de plus en plus d’élèves. Insultes, menaces, humiliation… Derrière un écran, les mots peuvent blesser autant que des coups.
À Charleroi, une conférence de sensibilisation a réuni élèves et responsables politiques pour briser le silence et chercher des solutions.
Dans l’ère du numérique, un fléau se répand en silence: le cyberharcèlement. Il touche nos jeunes, transformant parfois leur écran en arme. Aujourd’hui, au sein de l’école secondaire La Garenne, s’est organisée une conférence pour sensibiliser. Un espace où l’on apprend à décrypter et contrer le cyberharcèlement.
« L’idée n’est pas de couper les jeunes de tout mais plutôt de les responsabiliser, les outiller à la fois par rapport aux dangers qu’ils peuvent rencontrer sur le net mais aussi par rapport à leur propre comportement. Souvent, ça part d’une blague », explique Julie Patte, l’échevine en charge de l’enseignement à Charleroi.
Une blague peut avoir des conséquences dramatiques. Derrière un écran, les insultes et menaces peuvent faire des ravages. « Les jeunes de maintenant ont ce genre de comportement pour amuser la galerie, confie Thibaut un élève de 4e secondaire. Ce n’est pas quelque chose de drôle car cela peut affecter la personne et cela peut avoir des conséquences graves comme le suicide ».
Les cas de suicide de Léa en 2013 ou plus récemment de Maëlle en 2020 sont les conséquences du cyberharcèlement. Un message, un mot mal placé, une photo, une vidéo… et la vie d’un ou d’une élève bascule.
En Belgique, un jeune sur trois a déjà été victime de cyberharcèlement selon Amnesty. Il ne faut surtout pas hésiter à en parler, il existe le numéro gratuit, le 103, qui est le Service Ecoute-Enfants et il est accessible tous les jours de 10h à minuit.
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