Résistants carolos: un parcours pour raviver la mémoire

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Le 8 mai 1945 marquait la fin de Seconde Guerre mondiale. A Charleroi, une randonnée de 6,5 km fait revivre les lieux marqués par la Résistance. Portée par Michel Descamps, la Rando de la Mémoire mêle histoire locale et devoir de transmission.

80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, une randonnée pas comme les autres invite à marcher dans les pas des résistants carolos. À l’origine de cette initiative, il y a Michel Descamps,  un passionné d’histoire qui tisse un lien entre passé et présent. « Nous sommes derrière la gare de Charleroi, dans le quartier de la Villette, face au lieu-dit Le Tir de Marcinelle, c’est ici que débute cette rando de la mémoire », explique Michel Descamps, le coordinateur de Hainaut Mémoire.

La Rando de la Mémoire débute donc ici, au pied de ce bâtiment, que l’on appelle le Tir de Marcinelle. Dans ces lieux, une cinquantaine de résistants ont été tués. « Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont utilisé cet endroit pour s’entraîner, mais aussi exécuter des résistants ». Un peu avant, juste à côté du poteau mortel, il reste encore le cachot,  c’est là que les prisonniers attendaient, avant d’être exécutés.

Cette rando est une boucle de 6,5 km divisée en 15 étapes. A chacune de celles-ci, on découvre un lieu chargé d’histoire, comme le pont de l’Église par exemple. « C’est la résistance qui libère la ville de Charleroi, et lorsque les Américains arrivent, le pont est toujours debout afin de permettre aux Alliés de se rendre le plus rapidement possible en Allemagne ».

Même l’immeuble de l’Hôtel des Chemins de fer garde encore des séquelles des affrontements, huit décennies plus tard.

À pas d’homme, ce ne sont pas seulement des rues que l’on traverse, mais des fragments d’histoire. La Rando de la Mémoire n’est pas qu’un parcours touristique, c’est une invitation à ne pas oublier et à rester vigilant.


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