Un pavé de mémoire en hommage à Marie-Louise Isaac-Gobbe été posé ce vendredi au Boulevard Pierre Mayence, là où elle habitait. Très peu connue, elle s’est pourtant démarquée durant le seconde guerre mondiale pour son courage face à l’occupation nazie.
Au numéro 9, Boulevard Mayence se trouve un pavé de mémoire en hommage à Marie-Louise Isaac-Gobbe. Cette initiative provient de l’association pour la Mémoire de la Soah et le Centre d’Action Laïque. Femme d’un lieutenant capturé durant le seconde guerre mondiale, Marie-Louise Isaac-Gobbe s’est rapidement engagée dans la résistance en venant en aide aux enfants juifs.
"Le pavé de mémoire est à l’initiative de son fils, qui nous a rapporté l’action de résistance de sa maman, indique Adrien Sacchi, chargé de projets au Centre d’Action Laïque de Charleroi. Elle a profité de sa place au sein d’un économat pour nourrir des enfants juifs et des enfants de soldats. Ensuite, quand la répression contre la population juive de Charleroi s’est intensifiée, elle a recueilli des enfants chez elle et les a exfiltrés."
"J’étais petit quand les événements se sont déroulés, confie François Gobbe, fils de Marie-Louise Isaac-Gobbe. J’ai été mêlé à deux moments importants, ce sont des souvenirs très précis pour moi. Je me rappelle d’une journée particulière, lors d’une évacuation d’enfants juifs. Nous prenions le tram et ma mère me disait de prétendre que ces enfants étaient mes amis. Pendant le trajet, elle a fait descendre ma sœur et moi pour que nous allions à la piscine, tandis qu’elle poursuivait son chemin avec les autres. En réalité, elle les emmenait dans un home pour les mettre à l’abri."
Une vie menacée
L’histoire de Marie-Louise Isaac-Gobbe démontre son courage face à ses engagements, elle a risqué de nombreuses fois sa vie pour sauver celle des autres.
Menacée par la Gestapo, qui l’a place sur la liste des collaborateurs juifs, Marie-Louise Isaac-Gobbe aurait dû être arrêtée et fusillée durant la tuerie du Rognac, à Courcelles en 1944. Elle aurait été informée quelques temps avant et a pu fuir.
Elle ne reviendra à Charleroi que quelques mois après, lors de la libération de la Ville.
Les recherches sur l’histoire de Marie-Louise Isaac-Gobbe ont été possibles grâce aux témoignage de son premier fils, Frederic Gobbe, malheureusement décédé il y a à peine quelques mois …
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