
Sexting non consensuel, sextorsion, grooming, autant de phénomènes dont les mineurs sont de plus en plus les proies en ligne, ressort-il du rapport annuel de Child Focus publié jeudi.
Child focus constate une hausse de 30% des dossiers de "sexting", quand des images ou des vidéos intimes sont diffusées sans le consentement de la personne qui y apparaît, ou lorsqu'une personne envoie des images indésirables sans en avoir reçu l'autorisation, décrit l'ONG. Pas moins de 227 dossiers de cette nature ont été ouverts l'an dernier. Plus de la moitié des victimes (58%) avaient moins de 14 ans et près d'un tiers (28%) étaient encore à l'école primaire, selon les données du rapport annuel. "Ces chiffres montrent que la prévention auprès des jeunes et dans les écoles doit se faire de plus en plus tôt", plaide Child Focus.
Près de 200 dossiers de "sextorsions" (178) ont aussi été ouverts l'an passé, seule forme d'exploitation sexuelle en ligne dont les victimes étaient majoritairement des garçons. Le phénomène a lieu quand des mineurs sont incités à envoyer des photos ou des vidéos intimes, avant d'être soumis à un chantage. "Les auteurs menacent de diffuser les images à leurs proches ou leur famille si les victimes ne paient pas ou ne fournissent pas de nouvelles images", décrit Child Focus. L'ONG pointe une dynamique différente selon le genre alors que les filles sont ciblées pour obtenir davantage de nouvelles images (76%) et les garçons pour obtenir de l'argent (90%).
Dans le cadre du "grooming", quand un adulte entre délibérément en contact en ligne avec un mineur dans un but sexuel pour mener à une rencontre réelle en vue de commettre une agression sexuelle, Child Focus a ouvert 43 nouveaux dossiers l'an dernier. Face à ce phénomène, l'ONG relève que "jamais auparavant les victimes n'avaient été aussi jeunes" : 70% avaient moins de 13 ans, 47% étaient âgées de moins de 12 ans.
L'ONG déplore aussi l'augmentation constante des images d'abus sexuel d'enfants diffusées en ligne, avec 1.899 signalements reçus via le point de contact en ligne (www.imagesdabus.be). L'équipe d'analystes de Child Focus a traité pas moins de 263.187 contenus. Dans 20% des cas, les signalements concernaient les réseaux sociaux utilisés par le grand public comme Telegram, Facebook, Instagram, X et Snapchat. "La plus grande responsabilité en matière de protection en ligne des enfants incombe aux plateformes et aux services eux-mêmes. Mais en l'absence d'obligations légales les mettant face à leurs responsabilités, la lutte reste inégale", déplore Child Focus.
Child Focus plaide aussi pour une réglementation adoptée face à ce phénomène des "deepnudes", contenu intime manipulé à l'aide de l'intelligence artificielle. Le phénomène est tout aussi inquiétant, car "ces images peuvent affecter autant la victime que des images réelles".
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