Deux Belges sur trois (65,9%) ont continué à travailler malgré des problèmes de santé au cours des douze derniers mois, rapporte jeudi une étude du prestataire de services RH Tempo-Team. La flexibilité peut constituer une solution à ce "présentéisme".
D'après l'enquête qui a interrogé quelque 2.000 salariés belges, près de la moitié de ces travailleurs souffrants (45,3%) se sont quand même rendus sur leur lieu de travail. Environ un quart (23,8%) ont par contre accompli leurs tâches professionnelles depuis leur domicile. Le réflexe de télétravail chez les travailleurs malades est plus fréquent chez les jeunes: il concerne 28,8% des moins de 35 ans, contre 22,4% des 35-54 ans et 17,4% des plus de 55 ans.
Le sentiment de culpabilité constitue le principal moteur pour continuer à travailler alors qu'on souffre de problèmes de santé, détaille l'étude. Il est cité par 35% des personnes interrogées, devant la volonté de ne pas laisser ses dossiers en attente (33,1%) et la crainte que les collègues subissent les conséquences de leur absence (31,3%). Un salarié sur dix dit aussi ressentir une pression sociale des collègues.
Pourtant, la moitié de ces travailleurs reconnaît que leurs problèmes de santé ne leur ont pas permis d'effectuer leurs tâches correctement.
Ce "présentéisme", aussi appelé "absentéisme rose", entraine une perte de productivité pour l'entreprise et augmente le risque de voir d'autres collaborateurs tomber malades, analyse la professeure Anja Van den Broeck, experte en motivation au travail à la KU Leuven, qui a collaboré à l'étude. "Les employeurs peuvent réduire cet absentéisme rose en clarifiant les conditions dans lesquelles les salariés peuvent ou ne peuvent pas se présenter au travail", ajoute-t-elle. "Parallèlement, ils peuvent rendre l'organisation plus flexible afin d'éviter que le travail s'accumule inutilement ou soit reporté lorsqu'un collaborateur tombe malade."
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