Comme chaque année, Tibi invitait ce week-end les enfants et leurs parents à fouiller dans leurs mannes à jouets pour participer à la grande collecte annuelle. Objectif : se séparer des jouets dont on ne se sert plus afin de leur offrir une seconde vie.
Depuis 2003, cette opération est devenue une véritable tradition dans les recyparcs wallons. Elle permet non seulement de désencombrer caves et greniers, mais surtout d’apporter un souffle de solidarité aux associations locales, pour qui ces dons sont essentiels. « Nous récoltons les jouets qui seront redistribués lors de notre village solidaire, le 20 décembre. Ce jour-là, ils feront le bonheur de plein d’enfants », explique Geneviève Briclet, chargée de projets au CAL Charleroi.
Les associations ne se contentent pas de distribuer ces jouets à des familles : certains trouvent aussi une place dans des projets éducatifs ou environnementaux. « À Charleroi Nature, nous organisons des animations et des stages pour sensibiliser les jeunes à la préservation de la nature. Pendant les pauses, les enfants disposent de ces jouets, ce qui nous évite d’investir dans du matériel neuf. C’est aussi une manière concrète d’éviter le gaspillage », précise David Dumont, chargé de projets animations.
Trier, donner, partager
Avant de se rendre au recyparc, les citoyens trient leurs jouets inutilisés. Une fois sur place, seuls ceux en bon état sont déposés dans un conteneur spécialement aménagé.« La vie est très chère aujourd’hui », constate Daniel Garray, préposé dans un recyparc Tibi. « Si on peut contribuer, même un peu, à faire plaisir, on le fait avec joie. » Parmi les participants, beaucoup reviennent d’année en année, conscients de la portée de leur geste. « J’y participe régulièrement. Ça permet de faire un peu de place à la maison, mais surtout de faire des heureux », confie Magali, une habituée de la collecte.
L’après-midi, les associations se succèdent pour récupérer les dons. L’an dernier, plus de 4 000 jouets ont été collectés sur la zone Tibi, et plus de 41 000 à l’échelle de la Wallonie, toutes intercommunales de gestion des déchets confondues. Des chiffres qui témoignent d’un réel engouement pour cette démarche à la fois écologique et humaine. « Ce serait bien que cette action s’élargisse encore », ajoute Geneviève Briclet. « Les gens doivent prendre conscience qu’on peut recycler, redistribuer, plutôt que jeter. On a un énorme défi au niveau des déchets, et ce genre d’initiative envoie un message positif. »
En donnant un second souffle aux jouets oubliés, la collecte Tibi rappelle que le tri ne se limite pas aux déchets : il s’agit aussi de faire circuler la générosité, de redonner de la valeur à l’ancien, et d’offrir un peu de bonheur à ceux qui en ont besoin.
Sur le même sujet
Recommandations
Ham-Sur-Heure / Nalinnes passe aux bulles à verre dès le 1er janvier
Du changement à Ham-sur-Heure-Nalinnes, les bulles à verre arrivent
À Aiseau-Presles, une "seconde chance" pour les auteurs de dépôts sauvages
Bilan Tibi 2024 : un meilleur tri, mais encore des déchets dans l’espace public