L’intercommunale Tibi dévoile son plan stratégique pour les deux prochaines années. Entre économies à réaliser et incertitudes financières, plusieurs pistes sont envisagées, sans licenciements annoncés ni dégradation du service aux citoyens.
L’intercommunale Tibi a présenté son plan stratégique pour les deux prochaines années. Comme dans tous les secteurs, le mot d’ordre est à la maîtrise des coûts. Mais plusieurs inconnues subsistent, liées aux différents niveaux de pouvoir: la hausse de la TVA, la réduction de l’enveloppe APE ou encore l’intention de la Ville de Charleroi de diminuer sa dotation.
« Ça va être très compliqué d’atteindre un certain volume d’économies — on parle notamment des points APE et des attentes de la Ville de Charleroi — sans réduire le service. Or, réduire le service a forcément un impact sur les agents et nous voulons limiter cet impact au maximum », assure Emmanuel Brison, directeur support de Tibi.
Attention toutefois : il n’est pas question de licenciements.
Parmi les pistes étudiées figurent l’installation de bulles à verre afin d’éviter certaines collectes, le déploiement des conteneurs à puces ou encore l’adaptation des fréquences de collecte. « Les bulles à verre constituent une piste naturelle, puisqu’une économie de 600 000 euros pourrait être réalisée, annonce Philippe Teller, directeur de l’intercommunale. La modification des modalités d’accès aux recyparcs est également à l’étude. »
Tibi ne concentre pas tous ses efforts sur les économies. L’intercommunale continue d’investir, notamment avec l’ouverture d’une deuxième ressourcerie à Couillet et la mise en place d’un site de vente en ligne.
En 2028, le projet Circumat verra le jour. Il s’agira d’un centre unique de dépôt de matériaux de construction dédiés au réemploi. Mais le leitmotiv de Tibi reste inchangé : produire moins de déchets, quel que soit le type de consommateur. « On a parfois l’impression que plus on trie, plus on fait des économies, mais ce n’est pas la réalité. Dès qu’un déchet est généré, il doit être collecté, trié puis valorisé, et tout cela a un coût, précise le directeur. Ce qui coûte le moins cher, c’est de produire moins de déchets. »
Concrètement, dans les prochains mois, certaines habitudes pourraient évoluer pour les citoyens, sans que la qualité du service ne soit impactée, nous a-t-on assuré.
Sur le même sujet
Recommandations
Ham-Sur-Heure / Nalinnes passe aux bulles à verre dès le 1er janvier
Tibi offre une seconde vie aux jouets oubliés
Du changement à Ham-sur-Heure-Nalinnes, les bulles à verre arrivent
À Aiseau-Presles, une "seconde chance" pour les auteurs de dépôts sauvages
Bilan Tibi 2024 : un meilleur tri, mais encore des déchets dans l’espace public