À Couillet, les travailleurs de Tibi se sont rassemblés devant leur siège social pour participer à la grève des services publics, mais aussi pour exprimer leurs craintes face aux efforts budgétaires demandés à leur employeur.
Les camions de chez Tibi sont restés au dépôt ce matin, tandis que le personnel s’est mobilisé pour manifester son mécontentement, mais aussi ses craintes.
En effet, il y a quelques jours, la Ville de Charleroi a demandé à l’intercommunale de gestion intégrée des déchets de « se serrer la ceinture » afin de participer à l’effort commun. Une diminution des dépenses en lien avec le plan Oxygène imposé à la Ville par la Région wallonne. Mais ces économies s’ajoutent aux mesures du gouvernement fédéral et font craindre des pertes d’emploi au sein du personnel, comme l’explique Christopher Aidara, délégué principal CSC chez Tibi.
« Nous apprenons que d’importantes restrictions budgétaires vont être imposées à l’intercommunale, et on ne voit pas pourquoi nous devrions subir ce choc supplémentaire. Cela fait des années que nous assurons le travail, et nous avons même repris la propreté publique de Charleroi en 2016. Et aujourd’hui, après avoir repris autant de services, on voudrait nous demander de serrer la vis. Aucun travailleur de l’intercommunale n’est en mesure d’assumer une charge de travail supplémentaire, donc il va falloir trouver des solutions. »
Les restrictions budgétaires dont il est question découlent directement de la mise en place du plan Oxygène. Un plan imposé par la Région wallonne à la Ville de Charleroi. Thomas Dermine, Bourgmestre, et Mourad Sahli, vice-président de l’intercommunale et Bourgmestre de Chapelle-lez-Herlaimont, ont donc décidé, eux aussi, de se lever tôt pour venir réaffirmer leur soutien aux travailleurs de la propreté.
« On a toujours dit que notre ligne rouge, c’était l’emploi et les services publics, déclare le Bourgmestre devant les travailleurs ce matin. Le message que l’on voulait vous donner aujourd’hui, c’est que l’on sera à vos côtés. Le travail que vous faites est extrêmement important pour nos missions de service auprès du citoyen. »
Tibi devra donc faire preuve d’imagination pour parvenir à boucler son budget. Il y a quelques jours, en effet, Thomas Dermine a demandé aux intercommunales de contribuer elles aussi à l’effort commun. À ces inquiétudes locales s’ajoutent, pour les travailleurs, celles liées aux mesures prises récemment par le fédéral et à l’impact de l’accord de l'été sur les pensions.
« Nous espérons que le travailleur sera réellement épargné, parce qu’il est méritant et consciencieux. Nous avons un bon contact avec le citoyen, déclare Christopher Aidara, ajoutant que le service public est beaucoup trop stigmatisé à l’heure actuelle, alors qu’il est essentiel, comme il l’a montré durant la période du Covid. »
La visite du Bourgmestre a été appréciée, mais le délégué syndicat espère surtout que les mesures ne se limiteront pas au maintien de l’emploi, et que de nouveaux membres du personnel pourront venir soutenir l’activité de l’intercommunale.
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