
L'annonce concernant l'avenir des médias de proximité, présentée mardi par la ministre des Médias Jacqueline Galant, n'est pas une surprise pour Antenne Centre, le média de la région du Centre dans le Hainaut, a réagi son directeur Michael Kaibeck.
"On s'attendait à quelque chose de cet acabit", confirme-t-il. "Je retiens surtout que c'est une 'pièce à casser', comme l'a souligné la ministre. Nous avons quelque chose sur la table, enfin un document après plusieurs mois de discussions. On peut donc partir sur des discussions et faire nos propositions pour construire l'avenir du secteur."
Le Hainaut est une des provinces qui pourraient être les plus touchées par le projet: le Hainaut compte actuellement quatre médias de proximité (TéléMB, Notélé, Antenne Centre et TéléSambre) et l'objectif serait de revenir de quatre à deux opérateurs.
"Je ne suis pas opposé à une quelconque évolution du secteur des médias de proximité mais je dis toutefois que passer de quatre à deux en Hainaut, c'est ne pas tenir compte de certaines réalités", ajoute Michael Kaibeck. "Il faut être conscient que si on passe de quatre à deux chaînes en Hainaut, c'est tout un pan de la proximité qui va être mis à mal en termes d'actualité et d'information. On travaille sur les zones de couvertures mais aussi sur les subsides. Donc avec moins d'argent et des zones plus grandes à couvrir, c'est la proximité, le service final au citoyen qui vont s'en ressentir."
L'idée avancée mardi par la ministre Galant est de voir la FWB ne plus subsidier à partir de janvier 2031 qu'un média de proximité par province seulement, à l'exception du Hainaut et de Liège. Vu leur poids démographique, celles-ci pourraient en disposer de deux chacune. "Il est très compliqué de se projeter sur les cinq années à venir", ajoute Michael Kaibeck. "Il y a beaucoup de travail sur la planche, toute cela doit faire l'objet de réflexions, de discussions, de négociations. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, notamment la santé financière des uns et des autres, les zones de couverture, le personnel. Ces éléments nécessitent réflexion. Une chose est certaine, c'est qu'on va vers une transformation du secteur et qu'on va travailler tous ensemble pour faire en sorte qu'elle soit la moins douloureuse possible d'un point de vue social et au niveau de la qualité des contenus et, donc, de l'aspect démocratique. Nous devons ensemble faire en sorte qu'un certain pluralisme des médias soit maintenu."
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