Nous vous l’annoncions hier: une société fleurusienne va produire 30 millions de masques à partir de mai. Elle a été sélectionnée par le Gouvernement wallon et va créer deux chaînes de production. Il s’agit de la société Deltrian, spécialisée dans les filtres à air. Elle va donc se diversifier et offrir enfin à la Wallonie une unité locale de production de masques
Une société de filtres à air prête à s’adapter
Deltrian, à Fleurus, c’est à la base une petite société familiale, créée en 1967. Aujourd’hui, elle gère onze sociétés dans le monde, du Maroc à la Chine et à la Russie, mais surtout en Europe. Avec un chiffre d’affaires de 35 millions. Spécialisée dans les filtres à air.
« Ce qu’on produit pour l’instant, explique Jürgen Alexius, ce ne sont pas des masques, mais plutôt des filtres à poche. C’est dans ce cadre-là qu’on avait été sollicités. Beaucoup de gens nous ont demandé pourquoi on en fabriquerait pas des masques pour lutter contre la pénurie. Et concours de circonstances heureux, on a eu l’appel d’offre du Gouvernement. Nous avons été choisis parmi quatre sociétés. Ce qui a sans doute permis de remporter le marché, c’est que nous sommes en direct avec les producteurs de la matière première. On en achète pour des millions d’euros au travers de notre groupe. Donc on est parvenus à avoir des capacités de production. »
Deltrian a les contacts pour la matière première et le matériel
D’autant que, d’ici le mois de mai, il faudra installer deux chaînes production sur 2 500 m2. Pour produire trente millions de masques. Avec des machines plus ou moins du même type que celles que Deltrian utilise déjà. De machines qui cousent, qui coupent, qui plient et qui soudent. Ce qui permet de s’adapter dans un délai relativement court. Mais il faut aussi tenir compte des normes scientifiques. La Wallonie a la chance d’avoir le deuxième laboratoire au monde capable de valider et de tester cette norme. Et Deltrian y a rendez-vous vendredi. Et une partie des matières premières a d’ailleurs déjà été agréée. Et la société fleurusienne ira voir les futures machines la semaine prochaine.
Un défi pour l’avenir
« Notre motivation première, ajoute le CEO de Deltrian, c’est aussi d’être citoyens dans le drame qui nous occupent à l’heure actuelle. Et là, on a une situation locale, une solution pérenne. Et on est fiers de pouvoir y contribuer. Toute l’équipe est vraiment combative pour relever ce défi. »
Un défi pour l’avenir relevé par une équipe de chez nous.
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