Le Germoir de Monceau-sur-Sambre forme depuis 35 ans maintenant des femmes peu qualifiées, confrontées à des problèmes familiaux et sociaux ou en souffrance morale. Chaque année, l’institution de formation accueille 100 stagiaires qui vont apprendre un métier dans le but de se réinsérer professionnellement.
Il est midi, et on s’active dans les cuisines du Germoir. Il y a des va-et-vient entre la cuisine, le snack et le restaurant. A la manoeuvre, il n’y a que des stagiaires qui sont là pour apprendre, pour se reconstruire et se retrouver avec elles-mêmes. « Nos stagiaires qui arrivent ici sont généralement des femmes qui sont très très éloignées de l’emploi. Elles sont issues parfois de la première ou deuxième génération de chômeur et donc elles n’ont aucune confiance en elles ni aucune estime de leur personne », explique Carole Duchateau, la directrice du Germoir.
Aucune différence, aucun jugement !
Toutes ces femmes ont un parcours et un passé différents mais ont toutes un même but: relever la tête et aller de l’avant. « Dans une entreprise privée, on demande généralement au personnel de laisser tous les problèmes privés à la maison. Au Germoir, c’est le contraire, on ouvre tous les petits tiroirs liés aux problèmes qu’elles rencontrent et on va les aider à trouver des solutions. »
Maryline a posé ses valises au Germoir en novembre 2019. A l’époque, c’est un nouveau défi qui l’attend avec des échelons à gravir. « Quand je suis arrivé ici, je n’étais pas très bien, je venais de vivre un décès donc j’avais besoin de me retrouver, confie Maryline. Elle tombe par hasard sur une vidéo qui met en avant les stagiaires et c’est à partir de ce moment-là qu’elle décide de participer à une formation. « Quand la formation s’est ouverte à moi, j’étais ravie. »
Aujourd’hui, son cadre de travail s’est transformé en sphère familiale
Après avoir fait le plein de confiance en soi, Maryline décide de faire une candidature spontanée au Germoir. Un coup de poker qui a fonctionné puisqu’elle travaille désormais au Germoir en tant qu’assistante logistique.
Maryline est un exemple de femme qui s’est reconstruit petit à petit et qui continue à progresser. Humainement et professionnellement, elle y est arrivée car le véritable talent est le talent d’agir.
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