Les gilles ne sentent pas la fatigue et sont prêts à attaquer la suite de leur journée
Vers 15h30, les Bréyars et les Bréyos récoltent les idées noires de la foule. Il faut nourrir le Corbeau, avant de lui mettre le feu. C'est l'occasion pour la population de coucher sa tristesse sur le papier, afin de la laisser s'envoler en fumée, pour faire place à la positivité.
"J'ai écrit sur mon carton, les devoirs et les leçons", explique une jeune fille. "Je n'aime pas ça. Alors, j'ai envie qu'ils disparaissent. Je pense que de nombreux élèves partagent mon envie."
"Je ne veux plus que maman parte sans moi", lance une petite fille. "Je veux qu'elle reste tout le temps avec moi."
Les tambours et les trompettes résonnent. Les gilles convergent vers l'Eden, depuis la rue de France, le boulevard de l'Yser et le boulevard Jacques Bertrand. "On va tous se réunir", explique un gille du Pays noir. "C'est l'occasion de former le cortège pour attaquer la suite de la journée. Quel bonheur de retrouver les gens et cette ambiance. Cela fait un bien fou."
Des gilles de tous les âges !
"La fatigue ? Oui, elle est là", explique un homologue de la Jeunesse commerçante. "Quand on chante, quand on danse, on retrouve des forces. En plus, le soleil est avec nous. Il y a une ambiance fantastique. Je vois des gens heureux et cela me donne envie de tenir jusqu'au soir."
Dans la foulée, il y a également quelques très jeunes gilles. "Ils ont trois ans et trois mois", explique leur maman. "J'ai toujours aimé le carnaval, alors il était logique que je puisse transmettre cette passion à mes enfants."
Le public arborait un large sourire. "Quel plaisir de retrouver les gilles", lance une dame dans la foule. "Je viens de France. Mon mari était de Châtelineau. Il m'a fait découvrir le carnaval de Charleroi. Je continue à venir pour lui et pour soutenir nos amis."
Parmi les sociétés folkloriques, il y avait "Les Rescapées". "Enfin, on va pouvoir passer à la télévision. Cela fait 16 ans que notre groupe existe. Je suis heureuse de pouvoir mettre en avant notre petit comité", explique l'une des responsables.
Le cortège, une fois formé, a attaqué la suite de son programme.
J.De.
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