
La reprise du Centre hospitalier régional Sambre et Meuse (CHRSM) par le réseau Solidaris devrait être clôturée le 1er janvier 2025 selon les partenaires. Une décision motivée par de multiples enjeux auxquels est confronté le secteur hospitalier.
Le CHRSM est actuellement détenu par trois pouvoirs publics : le CPAS de Namur, l'Association intercommunale de Santé de la Basse-Sambre (AISBS) et la Province de Namur. Leur décision de trouver un repreneur a été motivée par de multiples enjeux et défis auxquels est confronté le secteur hospitalier: l'augmentation des coûts, l'accès aux soins des publics défavorisés, le vieillissement de la population avec plus de maladies chroniques, la nécessité d'une spécialisation dans des pathologies rares, le besoin d'investissements pour être à la pointe de la technologie ou encore les menaces en matière de cybersécurité qui requièrent une vigilance accrue.
"Nous avons vu plusieurs interlocuteurs", ont expliqué les détenteurs actuels du CHRSM. "Le dernier qui est resté en lice est l'ASBL AHSM (Association Hospitalière Sambre et Meuse), membre du réseau Solidaris, composée d'experts des milieux hospitalier et mutuelliste déjà impliqués depuis de nombreuses années dans la gestion de plusieurs hôpitaux. Sa plus-value est son expérience dans le secteur hospitalier et ses ressources disposant d'une réelle expertise."
La convention finale de reprise est encore en cours de discussion pour des éléments techniques. Les prochaines étapes seront sa présentation au comité d'administration en avril et à l'assemblée générale en juin, en vue d'un transfert définitif le 1er janvier 2025.
"Cela fait beaucoup de sens pour nous d'être présents dans le secteur hospitalier", explique Jean-Pascal Labille, président de l'AHSM. "Il faut le comprendre comme une participation stratégique et certainement pas comme un investissement financier. Notre but est de garantir une offre de soins de grande qualité et accessible à toutes et tous. C'est un point qui nous tient réellement à cœur, tout comme l'amélioration de la logique de continuité des soins de l'hôpital au domicile."
Selon une estimation, le coût de ce rachat s’élèverait à 49 millions d’euros.
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