Cet été encore, une trentaine d’enfants attendent un parrain ou une marraine dans la région. Le service « Parrain & Moi » d’Humani lance un appel à tous celles et ceux qui peuvent offrir un peu de temps, d’attention et d’amour.
L’été ne rime pas toujours avec vacances et loisirs pour tous les enfants. Certains grandissent dans des familles précarisées qui ne peuvent leur offrir aucune activité. D’autres vivent en institution ou en foyer et y restent toute l’année. Le parrainage leur ouvre une parenthèse. Devenir parrain ou marraine, c’est leur offrir une bulle d’oxygène dans un quotidien parfois compliqué. C’est ce qu’ont décidé de faire Christophe et Vanessa, famille de parrainage.
« On a vu un reportage expliquant que des centaines d’enfants allaient passer les fêtes seuls. On s’est dit : ce n’est pas possible, pourquoi ne pas se lancer ? », se souvient Vanessa. Pour eux, il s’agissait avant tout de « donner de l’amour à un enfant qui en a besoin » et de l’accompagner sur le long terme, jusqu’à l’âge adulte et même au-delà. Aujourd’hui, la petite fille qu’ils accueillent a trouvé bien plus qu’un parrain et une marraine : également des sœurs de cœur et des souvenirs qui s’accumulent semaine après semaine. « C’est de plus en plus de câlins, de plus en plus d’amour… ça se construit au fil du temps », expliquent ces parrain et marraine. « Ce n’est pas un engagement qu’on arrête au bout de deux ans. On sera toujours là, même quand elle aura 18 ans. »
Le service « Parrain & Moi » d’Humani
C’est au service « Parrain & Moi » d’Humani que tout commence. Sa mission est de mettre en relation des familles bénévoles et des enfants ou adolescents de 0 à 18 ans, pour leur permettre de construire ensemble leur histoire. Créé en 2016, ce dispositif a déjà permis de nombreuses rencontres. « Une fois la demande reçue, on organise une série de rendez-vous, parfois au foyer, parfois au domicile des futurs parrains ou marraines. Le lien de confiance se crée petit à petit », explique Hakim Bouzbib, directeur administratif et financier du pôle enfance et adolescence d’Humani.
Les conditions sont simples : avoir au moins 25 ans, un peu de temps… et beaucoup d’amour à donner. Les rencontres s’organisent selon les disponibilités de chacun, sans la charge d’un accueil familial permanent. « Nous personnellement, nous l’accueillons deux week-ends par mois et la moitié des vacances scolaires », détaille Vanessa. « C’est moins contraignant qu’une famille d’accueil et ça permet à ceux qui n’ont pas les moyens ou le temps d’offrir tout de même beaucoup », ajoute Christophe.
Une trentaine d’enfants en attente
Aujourd’hui, le service manque cruellement de volontaires. Une trentaine d’enfants attendent encore un parrain et/ou une marraine. Vous hésitez à passer le cap ? Christophe et Vanessa, eux, ne regrettent pas leur choix :
On ne regrette pas une seule seconde. C’est que du bonheur. Mieux vaut faire quelque chose que de ne rien faire. Leur enfance, c'est maintenant !
Parfois, il suffit d’un adulte bienveillant et d’un peu d’amour pour changer la trajectoire d’une vie. Leur enfance, c’est aujourd’hui. Pas demain
Retrouvez toutes les informations concernant le service ici.
Sur le même sujet
Recommandations
« 300 enfants sans places, 80 accueillantes sans emploi » : Les Petits Câlins alertent
Child Focus lance une plateforme de prévention contre la sextorsion
Les Bons Villers : la crèche de Mellet parmi les projets retenus pour la rénovation
Petite enfance : moins de moyens pour les crèches et une pénurie de places qui persiste
Opération Papa Noël : offrez un cadeau de Noël à un enfant dans le besoin
Halloween : la Maison du Conte de Charleroi ensorcelle petits et grands
Charleroi Nature: un stage d'aventures sur les arbres et dans la boue