La propreté publique s'améliore en Wallonie, ce constat est établi par Be Wapp qui s’est basé sur une étude de l’Observatoire de la propreté publique et un sondage, le Baromètre de la prévention des déchets ménagers en Wallonie 2024.
L’étude et le sondage convergent vers le même constat : la propreté publique s’améliore chez nous, notamment à Charleroi comme le confirme Philippe Teller, le directeur général de Tibi :
« En Wallonie et à Charleroi aussi, la propreté s'améliore de manière générale. Je pense qu’on peut tous le constater, mais il y a encore du chemin à parcourir. »
La propreté publique à Charleroi représente une collecte de 22 kilos de déchets par habitant par an : balayage, vidange des corbeilles publiques ou ramassage des dépôts clandestins…
« Ça correspond quand même à 10% de ce que les Carolos produisent ! »
Si le constat global est positif, il reste donc du travail notamment dans des endroits très problématiques.
Les routes et les arrêts de bus : les cibles parfaites ?
En comparaison aux quartiers résidentiels, que 77% des répondants au sondage trouvent très propres ou assez propres, ou encore les abords des écoles que 67% estiment également propres, les arrêts de transports en commun par exemple et leurs alentours restent problématiques. Seuls 49% les trouvent propres ou assez propres. Et pire encore : les bords des routes que seulement 44% trouvent propres.
« Les arrêts de bus, comme tout mobilier urbain, sont des attracteurs de malpropreté. Ils ne génèrent pas de malpropreté, mais ils la concentrent », regrette le directeur général de Tibi.
« Le long des bords de routes des communes qui sont plutôt rurales, on remarque que parfois c'est plus sale parce qu'il n'y a pas de contrôle social, explique Mélanie Dussart, la porte-parole de Be WaPP. Si vous êtes dans un endroit où quelqu'un va vous voir, vous n’oserez pas jeter vos déchets. »
Des solutions, de la sensibilisation
Quoi qu’il en soit, la malpropreté diminue petit à petit depuis 2017. Mais comment expliquer que certains lieux soient encore particulièrement sales aujourd’hui ? Parmi le top 6 des raisons, dans l’ordre, relevé par les citoyens interrogés, on retrouve :
- Le manque d'éducation des adultes
- Le manque d'éducation des enfants et des adolescents
- Le manque d'implication des habitants pour assurer la propreté de leur quartier
- Une répression insuffisante
- Un nombre de poubelles publiques insuffisant
- Des taxes sur les sacs poubelles trop élevées
« Je pense qu'il faut continuer la sensibilisation, informer les citoyens et leur montrer les multiples impacts d’un déchet jeté par terre », indique Mélanie Dussart.
Pour nettoyer les quartiers et sensibiliser à la propreté et aux ramassages des déchets, le Grand nettoyage de Be Wapp fait son retour du 20 au 23 mars. Les inscriptions ouvrent dans quelques jours : le 10 février.
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