
Le SPF Economie a lancé lundi une campagne de sensibilisation pour mettre en garde les jeunes contre les formules "Buy now, pay later", c'est-à-dire de paiement différé par rapport au moment de l'achat.
Celui qui ne rembourse pas à temps est en effet rapidement confronté à des coûts élevés et à l'accumulation de dettes, constate l'administration, alors qu'une personne de moins de 24 ans sur quatre a déjà utilisé au moins une fois cette méthode de paiement.
Les applications "Buy now, pay later" permettent d'acheter des biens immédiatement et de les payer plus tard, sans frais supplémentaires. Les plus connues sont les plateformes intermédiaires comme Afterpay, Klarna, Alma, Scalapay et Paypal, mais certains magasins offrent aussi cette possibilité directement.
Les jeunes, en particulier, l'utilisent souvent, constate le SPF Economie, car cela leur rend plus accessibles de grands achats grâce à l'échelonnement des paiements. "Mais c'est justement là que réside le danger. Ces services vous incitent à réaliser des achats impulsifs et vous donnent l'impression de maitriser votre budget, alors que vous dépensez de l'argent que vous n'avez peut-être pas ou que vous n'aviez pas prévu de dépenser", avertit-il.
Si les plans de remboursement s'accumulent, il devient alors difficile de garder le contrôle. Celui qui ne rembourse pas à temps est confronté à des frais supplémentaires et d'éventuelles mesures de recouvrement. "Vous tombez ainsi plus rapidement que vous ne le pensez dans une spirale infernale d'endettement", alerte l'administration.
D'après une enquête de l'Association belge de Recherche et d'Expertise des Organisations de Consommateurs (AB-REOC), près de 2 personnes sur 10 (17%) ont déjà été en contact avec un bureau de recouvrement à cause de ce mode de paiement car elles n'arrivaient pas à payer leurs mensualités à temps. Il s'agit en grande partie de jeunes et d'acheteurs compulsifs.
"Il n'est pas acceptable que les prestataires de services de paiement différé plongent nos jeunes dans l'endettement", pointe Rob Beenders, ministre de la Protection des consommateurs. "Beaucoup de parents ignorent encore l'existence de ces applications et ne savent pas que leurs enfants les utilisent. Une meilleure sensibilisation peut déjà faire une grande différence."
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