Comme tous les 18 août, on célébrait les commémorations de la tuerie de Courcelles. Un massacre perpétré par des rexistes et qui a coûté les vie à 19 personnes.
81 ans après la tuerie de Courcelles, le devoir de mémoire reste impérissable. Ici, le 18 août 1944, dix-neuf civils furent exécutés d’une balle dans la nuque par des rexistes.
« Il y a 81 ans, jour pour jour, notre commune vivait l’un des événements les plus sombres de son histoire. L’un des actes les plus odieux commis par les rexistes. Le grand Charleroi n’a pas été épargné ! Nos communes et Courcelles non plus. En représailles à l’attaque de la résistance contre le Bourgmestre-collabo de Charleroi, les rexistes lancent la traque contre une centaine de personnes du grand Charleroi, des personnes minutieusement choisies, des personnes qui comptent dans la population : hommes de loi, hommes de foi, policiers, médecins, architectes, directeurs … Il y avait aussi des femmes, des passants, et le chanoine Pierre Harmignies. De cette rafle, 20 belges innocents sont séquestrés durant la nuit du 17 au 18 août 1944 dans la cave d’une maison de la rue des Martyrs. Le 18 août, à l’aube, les victimes sont exécutées une à une. Les corps sont abandonnés là, exposés, comme une ultime provocation, une ultime horreur infligée aux familles et aux habitants. Aujourd’hui, nous sommes là pour nous souvenir, pour rendre hommage à la résistance, aux victimes et pour témoigner », explique Caroline Taquin, Bourgmestre de Courcelles.
Parmi les victimes, se trouvait Paul Van Den Berghe, un directeur commercial des charbonnages de Monceau-Fontaine. A l’époque, il vivait sous le même toi que Jacqueline alors âgée de 12 ans. Aujourd’hui, elle se souvient encore de lui. Dix-neufs martyrs, qui avaient passé une dernière nuit entassés dans cette cave, juste devant de Mémorial du Rognac et a chaque commémorations, la propriétaire actuelle de la maison ouvre ses portes aux visiteurs.
« La maison appartenait à mon arrière grand-mère. Avec mon mari, nous nous investissons beaucoup dans les commémorations de la tuerie de Rognac, en préservant la cave où les otages ont été séquestrés, en mettant les victimes en lumière », conclut Amélie Chartier, propriétaire de la maison des « Martyrs ».
Une véritable page sanglante de la deuxième guerre mondiale. Dans le quartier, tous les 18 août, l’émotion est toujours la même.
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