Cinq villes et communes, dont Fleurus, Anderlues et Fontaine-l-Evêque ont déposé un recours au Conseil d'Etat, contre le permis d’environnement de BSCA. Selon les bourgmestres, les craintes des riverains ne seraient pas prises en compte.
« On n’a pas entendu les remarques des riverains »
En début d’année, BSCA a demandé un renouvellement de son permis d’environnement. Comme le prévoit la loi, une enquête publique a été réalisée auprès des riverains à l’issue de laquelle le permis a été accordé. Mais cinq communes dont Fleurus, Fontaine-L’Évêque et Anderlues viennent de déposer un recours contre ce permis. Des communes qui avaient déjà remis un avis négatif lors de l’enquête d’incidence lancée début d’année. Un avis basé sur les nombreuses critiques de leurs habitants envers les nuisances de l’aéroport.
« Le permis octroyé est lacunaire, n’apporte aucune garantie et ne rencontre pas les demandes des communes et des riverains », clament collectivement les Bourgmestres.
Les cinq communes se sont donc unies pour déposer un recours contre ce permis. Ils s’inquiètent du développement de l’aéroport.
« Il y a de plus en plus d’avions qui passent au-dessus de Leernes et causent de plus de plus de nuisances, constate Gianni Galluzzo, le bourgmestre de Fontaine-L’Évêque. Et quand on voit que dans la demande de permis, on prévoit plus de 60% d’augmentation du trafic, il y a de quoi s’inquiéter. »
Les cinq communes demandent des garanties
Les communes concernées demandent en fait des garanties comme un couvre-feu strict de 23h à 7h ; des études sanitaires indépendantes et approfondies pour mesurer les impacts réels ; un permis réévalué tous les 5 ans, afin d’ajuster les conditions si nécessaire ; un monitoring environnemental permanent et transparent, avec publication annuelle des données ; une simplification des dépôts de plainte et un suivi structuré ; un rôle renforcé des riverains dans le comité d’accompagnement ; ou de véritables sanctions dissuasives en cas de dépassement ou de non-respect des normes.
"Mais il faut savoir à quel jeu on joue, ajoute Hadrien Polain, le bourgmestre d'Anderlues. Est-ce qu'on veut résoudre les problèmes de voisinage? Ou est-ce qu'on veut simplement se développer comme à l'époque du Far West ou de la ruée vers l'or?"
« Le recours était la dernière solution »
Le projet présenté par BSCA prévoit une hausse massive du nombre de mouvements commerciaux, passant de 58 000 en 2024 à 77 000 en 2041. Pour les Collèges communaux, une telle croissance entraînera inévitablement une augmentation des nuisances sonores et de la pollution, si un encadrement suffisant n’est pas prévu.
« Il ne s’agit évidemment pas de brider le développement, mais de l’accompagner de manière soutenable, transparente et équitable. », conclut Loïc D’Haeyer, Bourgmestre de Fleurus.
Les cinq communes espèrent donc que des contraintes spécifiques soient intégrées dans le permis. La procédure suivra son cours.
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