Depuis plusieurs semaines, le prix des pommes de terre ne cesse d’augmenter. Les stocks sont épuisés et donc les prix s’envolent. Certains agriculteurs ont donc décidé de récolter 2 mois plus tôt que prévu.
Les arracheuses de pommes de terre font leur retour sur les champs avant l’heure. De nombreux agriculteurs ont décidé de lancer la récolte plutôt que prévu. La raison : ces pommes de terre pourraient rapporter 2 fois plus.
« Cette année était particulière. La météo nous a contraints de planter 1 mois en retard, les pommes de terre sont décalées par rapport aux années précédentes : les usines mettent un bon prix pour des pommes de terre qui ne sont pas sous contrat. Je les vends donc maintenant pour en obtenir un meilleur prix. On perd des kilos car la pomme de terre est encore en pleine croissance, mais c’est un ratio pour savoir si c’est avantageux d’avancer cette récolte », explique Patrick Van De Steene, agriculteur.
Et ça semble valoir le coup. Il faut dire qu’après la sécheresse de 2022, un printemps 2023 pluvieux qui a retardé la plantation, et bien d’autres raisons les stocks sont épuisés et donc les prix s’envolent.
Anticiper pour y gagner
C’est donc le moment de récolter, car c’est maintenant qu’on en a besoin. Mais récolter 2 mois plus tôt, c’est évidemment devoir tout mettre en place rapidement.
« Ça ne pose pas de souci, mais il faut savoir s’organiser. Sans compter qu’il faut un temps sec pour arracher, ce qui n’est pas courant cet été. On récolte donc dans des conditions qui ne sont pas optimales, mais quand elles seront meilleures le prix va chuter… Donc on s’adapte. »
En attendant, malheureusement pour les consommateurs, les pommes de terre risquent de coûter encore cher pendant quelque temps.
« Il ne faut pas croire que la différence se retrouve dans la poche des fermiers. Une grande partie comble l’augmentation de l’énergie du côté des industries. On ne va pas faire fortune avec ces pommes de terre malheureusement », insiste Patrick Van De Steene.
Le prix des pommes de terre a augmenté de 35% depuis mai. Difficile de savoir pour le moment s’il diminuera, mais la situation pourrait durer au moins jusqu’en octobre.
A.P.
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