Depuis lundi, les masques venant du Fédéral sont disponibles officiellement dans les pharmacies. Théoriquement, ils sont distribués par phases et par tranches d’âge, les personnes les plus âgées d’abord sur base de la carte d’identité. La distribution a bien commencé, malgré la polémique liée au fait que ces masques devraient idéalement être lavés à 30 degrés au lieu de soixante. Nous avons pris le pouls dans deux pharmacies carolos.
La distribution a bien commencé
Dans cette pharmacie marcinelloise, on n’entre qu’à deux clients à la fois. Un contrainte à laquelle s’ajoute la distribution des masques du fédéral. Dans les premiers jours, plus de 400 masques ont été distribués dans cette seule pharmacie. Normalement, ils sont distribués par tranches d’âge, et sur présentation de la carte d’identité. Mais ici, comme dans pas mal d’autres officines, on ne tient pas compte des âges puisque les masques sont en suffisance.
Une distribution de masques… et d’explications
Seules deux personnes ont refusé le masque dans cette pharmacie. Malgré les explications. Il faut rappeler que les masques ont (finalement?) été validés, même s’il est vrai que les consignes de lavage ne sont pas claires…
« Le lavage, c’est différent des autres masques, admet Xavier Grgéoire, pharmacien à Marcinelle. Et donc ça peut poser des problèmes et on peut s’interroger sur la validité du masque. »
Une distribution imposée aux pharmaciens
Et dans cette autre officine de Gosselies, les clients viennent aussi pour retirer leurs masques. Mais Alain Eyenga, le pharmacien rappelle qu’on ne leur a pas demandé leur avis.
« On nous demande de délivrer des masques dont nous ne sommes pas sûrs de la qualité, déplore le pharmacien gosselien. Ces masques ont d’abord été déclarés non-conformes. Ensuite, ils le sont devenus au fil du temps. C’est difficile à expliquer à nos clients et à nous-mêmes. »
« On nous l’offre, on le prend…
Ici aussi seules quelques personnes ont été réticentes face à ce masque qui peut ou ne peut pas être lavé à plus de trente degrés.
« Il y a aussi les masques des communes que nos patients peuvent aller chercher, poursuit Alain Eyenga. Et ils ne savent pas toujours si c’est chez nous qu’il faut venir chercher les masques du Fédéral. C’est fastidieux et c’est fatigant. »
Comme nous l'a dit une des personnes venue chercher son masque:
"Je n'attendais pas spécialement ce masque. On en avait déjà. On a pris ses précautions, comme tout le monde, à mon avis. On prévoit avant que l'Etat se décide..."
Quoi qu’il en soit, ces masques continueront à être distribués en pharmacie. Et les stocks sont plus que suffisants.
A voir aussi: la production de masques a commencé chez Deltrian à Fleurus
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