À Charleroi, chercheurs, soignants et patients se sont réunis pour 3 jours de réflexion autour du handicap psychique. Une problématique qui touche 1 personne sur 3 au cours de sa vie et dont les jeunes, depuis la crise du Covid.
Lorsque l’on parle de handicap psychique, il s’agit des conséquences de diverses maladies et troubles invalidants, comme la schizophrénie, la bipolarité ou encore certains troubles anxieux.
« Cela peut aussi concerner d’autres pathologies, comme les troubles alimentaires ou les troubles de la personnalité. Elles entraînent souvent des difficultés à fonctionner au quotidien, à s’insérer dans la société, à trouver un logement ou un emploi », explique Mandy Rossignol, professeure à l’UMons.
C’est dans ce contexte qu’a été organisée à Charleroi la 2ᵉ édition des Journées d’étude sur le handicap psychique, après Reims en 2022. Trois jours de réflexion et d’échanges autour de cette problématique.
« Notre objectif est de rassembler des expertises multiples, à la fois théoriques et cliniques. Nous avons fait appel à des familles, à des associations de patients. Ensemble, ces personnes réfléchissent aux conditions nécessaires pour améliorer la prise en charge, dans la société, des personnes souffrant de troubles psychiques ».
Alizaris a traversé une période de vie où sa santé mentale a été fragilisée. Elle s’est d’abord tournée vers l’hôpital pour recevoir des soins.
« Je me suis retrouvée à l’hôpital, et ce n’était pas ce que j’attendais, confie-t-elle. L’hôpital peut apporter certaines choses, mais malheureusement il existe trop peu d’alternatives ».
On l’a compris : chaque patient est unique. Durant ces trois jours, l’enjeu est de réfléchir aux meilleures solutions pour orienter les personnes vers les soins adaptés.
En Belgique, une personne sur trois est confrontée, au cours de sa vie, à un trouble psychique. Certaines substances, comme la drogue ou l’alcool, constituent un terreau fertile pour le développement de ces maladies. Autre constat : depuis la crise du Covid, les jeunes apparaissent particulièrement vulnérables. Sans prise en charge rapide, ils risquent de développer un véritable handicap psychique.
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