662 nouveaux diagnostics de VIH en Belgique en 2024. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Charleroi se mobilise pour rappeler que l’infection peut être évitée et que le dépistage reste accessible toute l’année.
Oui, le Sida est encore une réalité. Et oui, on peut largement prévenir l’infection. Mais, au fil des années, l’usage du préservatif diminue, tout comme le recours au dépistage. Aujourd’hui, la sensibilisation reste essentielle.
À Charleroi, des associations, hôpitaux et plannings familiaux se mènent des actions ensemble pour la campagne « Charleroi se mobilise contre le SIDA ». L’objectif est simple : rappeler comment se protéger et quelles démarches suivre en cas de risque. « Avec différents acteurs de le santé, on mène une communication commune afin de mieux faire connaître leurs actions et services. On a tendance à oublier ou à se dire que ce n’est pas si grave parce qu’il y a maintenant un traitement. Mais les contaminations continuent et pourraient être évitées », souligne Michèle Lejeune, responsable du Service Santé de la Ville de Charleroi.
Rudi Gooris, directeur de l’ASBL IST-sida Charleroi-Mons, insiste : « Le sida reste un problème. Certains diront que 662 cas en 2024, ce n’est pas énorme, mais c’est 662 de trop. Car chaque nouvelle infection peut être évitée. Nous avons tous les moyens pour prévenir relativement facilement les nouvelles contaminations. »
Prévention et dépistage, toute l’année
Le premier moyen de prévention reste le préservatif. « Même s’il est sous-utilisé actuellement, c’est l’un des moyens les plus efficaces », explique Rudi Gooris. À cela s’ajoutent les traitements en pré-exposition, en post-exposition ou de fond pour les personnes séropositives, ainsi que le dépistage, « qui permet d’avoir un résultat rapide quand on a pris un risque. Si un problème est détecté, on le traite et on empêche toute nouvelle contamination ».
Les infections peuvent donc être évitées et détectées rapidement. Quelques minutes suffisent pour un dépistage, qui peut réellement sauver des vies. « La recrudescence du VIH touche aussi les hommes hétérosexuels. Jeunes ou moins jeunes, filles comme garçons, tout le monde est concerné », rappelle Michèle Lejeune.
Rudi Gooris insiste également sur l’accessibilité : « La prévention et le dépistage, c’est toute l’année. La distribution de préservatifs est continue et les dépistages peuvent se faire sur rendez-vous. »
À Charleroi et ailleurs, plusieurs associations proposent des dépistages gratuits ou accessibles. Pour trouver le centre le plus proche, rendez-vous sur dépistage.be.
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