Surprise : le projet de Carolo Recycling verra bel et bien le jour. Souvenez-vous, depuis 2017, cette société tente de s’implanter sur Aiseau-Presles/ Châtelet. Mais les riverains et politiques s’y opposent.
L’ancien site de la décaperie, qui fait l’objet d’une véritable saga depuis 2017, devrait finalement bel et bien devenir une centrale à béton et de traitement de déchets. Les autorités communales d’Aiseau-Presles ont pris connaissance de l’arrêt rendu par le Conseil d’Etat concernant l’octroi du permis unique à la société Carolo Recycling : leur recours est rejeté. « On pensait gagner puisque l'auditorat du Conseil d'Etat nous donnait raison », explique Jean-Pierre Deprez (MR), échevin des Affaires juridiques et des Travaux à Aiseau-Presles. « On n'a pas eu gain de cause car le Conseil d'État a considéré que le permis d'exploitation était suffisamment précis. »
Petit rappel historique. En 2017, Carolo Recycling introduit une demande de permis, avant de la retirer temporairement pour apaiser les inquiétudes des riverains. En 2018, malgré les avis négatifs des deux communes concernées, la Région wallonne accorde le permis. Mais le ministre Di Antonio annule la décision prise par ses fonctionnaires et refuse finalement le projet. L’entreprise saisit alors le Conseil d’État… et obtient gain de cause.
Une victoire dans la défaite
La suite, on l’a connait. En 2022, Aiseau-Presles avait introduit un recours auprès du Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation du permis unique. Cette longue procédure vient donc de se terminer par une décision favorable à l’entreprise. Entre temps, la commune a sollicité Carolo Recycling afin que certaines conditions soient respectées. Dans cette défaite se cache donc peut-être une victoire malgré tout, puisque les conditions auxquelles tenaient la commune figurent dans le permis :
- L’interdiction de passer par la rue du Campinaire
- La Construction d'une barrière végétale pour limiter les bruits
- Favoriser le trafic fluvial
- La construction (rénovation) d'un pont qui permet de transiter par le transport fluvial
« On n'était pas contre l'installation d'industries dans un site industriel, mais il fallait respecter certaines choses. C’est une victoire que ça soit le cas », se réjouit Dominique Grenier (PS), bourgmestre de Aiseau-Presles. La commune met donc un point d’honneur à protéger ses habitants de ces industries.
Entre temps, le collège a d’ailleurs pris des décisions sur le sujet. Avec le Port Autonome de Charleroi et le soutien de l’intercommunale Igretec, il travaille sur une proposition visant à faire évoluer le plan de secteur pour une large zone aujourd’hui dédiée à l’industrie. L’idée est de pouvoir y accueillir à l’avenir des activités mixtes. « Donc l'activité industrielle ne pourra jamais passer par l'espace vert. La zone la plus proche de la rue du Campinaire sera dédiée à des commerces et des petites entreprises », ajoute le bourgmestre.
Pas d’industries trop proches des habitations, et un impact réduit au maximum : c’est le mot d’ordre affiché par Aiseau-Presles. Le collège communal assure qu’il restera attentif à la manière dont s’organisera la cohabitation avec l’entreprise, dans l’intérêt des citoyens.
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