Le ministre régional de la Santé Yves Coppieters a jugé mardi "possible" pour la Wallonie de remplir sa part dans l'objectif fédéral de remettre au travail 100.000 personnes malades de longue durée d'ici 2029.
"Oui, c'est possible, c'est un objectif national et toutes les entités doivent prendre leurs responsabilités", a-t-il déclaré sur les ondes de Bel-RTL. Il cite le chiffre de 198.000 personnes en incapacité de travail au sud du pays, un chiffre "qui a quasi doublé en dix ans".
Avec le soutien du Fédéral, une part des actions wallonnes seront menées dans le cadre de l'économie classique sous la houlette du ministre Jeholet (MR), une autre via l'économie sociale, sous l'égide du ministre Coppieters (Engagés). Et dans cette économie sociale, "les entreprises de travail adapté, qui accompagnent les entreprises pour les personnes en situation de handicap, peuvent amener toute une série de personnes à une réintégration avec de vrais accompagnements, pour petit à petit une réinsertion dans le monde professionnel".
Quant à la détermination des malades aptes à un retour, le ministre renvoie à la responsabilité des médecins contrôle, de ceux des mutuelles et des généralistes, tout en reconnaissant un manque de médecins contrôle.
Interrogée sur La Première (RTBF), la syndicaliste Marie-Hélène Ska (CSC) a jugé le pari "risqué", ne voyant pas bien comment le ministre fédéral de la Santé, Franck Vandenbroucke (Vooruit), s'y prendra pour le réussir.
"Ça part de deux hypothèses fortes: d'une part, que les malades ne sont pas malades - et ce sont les médecins qui le déterminent -, d'autre part, de ne pas prendre en compte (...) que beaucoup décrochent parce qu'ils sont en fin de carrière, que les technologies avancent très vite, que l'intensification du travail est une réalité..."
Elle plaide pour un changement d'approche sur la pénibilité, les fins de carrière et l'organisation du travail. "Mais avec une flexibilité encore plus importante, du travail de nuit encore moins bien considéré, je crains que le nombre de malades de longue durée ne reste très élevé."
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