Six ans de prison requis pour une scène de violence après un congé pénitentiaire

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Six ans de prison requis pour une scène de violence après un congé pénitentiaire

Le ministère public a sollicité devant le tribunal correctionnel de Charleroi une peine de 6 ans de prison ferme contre un quinquagénaire poursuivi pour une scène de coups et blessures sur une amie en état de vulnérabilité et pour détention de cocaïne.

Le prévenu, qui venait de bénéficier d'un congé pénitentiaire au moment des faits, est en aveu.
Le 25 février dernier, au matin, le détenu est libéré de prison dans le cadre d'un congé pénitentiaire prévu pour six mois, après avoir purgé soixante-six mois de détention. Après s'être rendu à Mons pour acheter de la cocaïne et du whisky, le prévenu s'est rendu au domicile d'une amie. Moins de vingt-quatre heures après la libération, une dispute a éclaté entre les deux personnes. Le suspect reconnaît avoir asséné un coup de boule et avoir étranglé la victime. "Je me suis surestimé, voire sous-estimé. Je venais de sortir de prison et j'ai fêté ça en buvant et me droguant", a expliqué le détenu également en aveu pour la boulette de cocaïne consommée. 
Le parquet a sollicité une peine de six ans de prison ferme contre l'individu, connu de la justice depuis 1993 pour plusieurs faits de violence, en état de récidive et déjà condamné pour des faits similaires sur la même victime. "La prison a deux vertus: elle permet aux gens de se réinsérer. Ce n'est pas faute d'avoir essayé avec le prévenu. L'autre vertu est de protéger la société", a retenu le substitut Vervaeren. 
La défense a plaidé la plus grande clémence du tribunal correctionnel. "Il était dans un état second et il ne sait pas vivre sans consommer", a expliqué l'avocate du prévenu. Jugement attendu pour le 15 mai prochain.


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