Le bourgmestre de Charleroi Thomas Dermine est disposé à voir des patrouilles mixtes de militaires et de policiers déployées dans certains quartiers, en tant que solution temporaire à un problème de narco-trafic venu d'Anvers, a-t-il déclaré sur Bel-RTL.
"Ça peut être une solution temporaire", reconnaît le maïeur socialiste. "Aujourd'hui, 60% de la cocaïne rentre en Europe via Anvers. Anvers est certes une chance pour notre pays, parce que c'est un poumon économique, mais cela transforme aussi la Belgique en grande plaine de jeux pour dealers. C'est un problème pour tous les grands centres-villes."
Pour autant, "un militaire ne sera jamais un policier, et l'on n'a pas assez de policiers en Belgique", ajoute-t-il, en demandant au gouvernement fédéral de revaloriser cette fonction. Dimanche, le président du PS Paul Magnette avait lui aussi considéré que son parti n'était pas contre la présence de militaires en rue, en raison du caractère dissuasif pour les trafiquants et rassurant pour la population. Mais cette présence ne doit pas masquer le manque de policiers, les militaires ne pouvant pas remplir leur fonction à leur place.
La mise en œuvre du plan grandes villes - qui comprend ces patrouilles mixtes - pourrait débuter dès fin septembre, début octobre, "à commencer par Bruxelles", a confirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Quintin (MR), sur les ondes de LN24. "Ce n'est pas un aveu d'échec. Toutes les forces de l'État doivent être mises en œuvre pour assurer la sécurité de nos concitoyens. À Bruxelles, mais pas seulement. À Anvers aussi, où l'on a vu cet été une explosion de l'insécurité avec des attaques à la grenade et au cocktail Molotov. Peut-être aussi dans d'autres grandes villes, là où ce sera nécessaire". Les partis de l'Arizona se sont prononcés en faveur de la mesure ces derniers jours.
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