
Après l'été, la mobilisation syndicale contre la politique du gouvernement Arizona se poursuivra, le 14 octobre, avec une "méga manifestation" organisée en front commun syndical, a indiqué mercredi matin Thierry Bodson, président de la FGTB.
Ce mercredi est déjà une journée d'action nationale pour exprimer la grogne des syndicats et des travailleurs qu'ils représentent contre le gouvernement de Bart De Wever, sa réforme du chômage et sa vision de la concertation sociale. Des milliers de personnes sont attendues à Bruxelles.
Pour Thierry Bodson, qui passera la main à la tête de la FGTB vers la mi-décembre, prévoir la poursuite des manifestations a tout son sens. Au fil du temps, "individuellement, les gens vont se rendre compte qu'ils sont touchés par les mesures", indique-t-il. "Aujourd'hui, beaucoup de travailleurs pensent qu'ils vont passer à côté, qu'ils ne sont pas concernés. Mais, à un moment donné, le malus pension va concerner tout le monde. Ou dans votre rue, vous allez vous rendre compte que votre voisine que vous aimez bien, qui a travaillé 35 ans à 4/5 temps, est visée par la mesure (d'exclusion du chômage après deux ans, NDLR)".
Le syndicat socialiste reste particulièrement préoccupé par différentes catégories de travailleurs, qui auront travaillé plus de 30 ans mais de manière hachée ou à temps partiel, et qui feront bien partie des personnes dont le chômage est limité à deux ans si elles perdent leur boulot, même si elles ont déjà 55 ou 60 ans, explique Thierry Bodson. "C'est inadmissible pour nous". Sur les 185.000 personnes qui seront exclues du chômage dans les 12 prochains mois, il y aura 50.000 personnes de plus de 55 ans, ajoute-t-il.
"Nous avons fait, patrons et syndicats, des propositions, pour essayer de voir si les emplois de fin de carrière ne pouvaient pas au moins être prolongés (...) Les propositions n'obtiennent aucune réponse. On va donc avoir un transfert des prépensions et du chômage vers l'invalidité, ce qui est exactement un effet qui n'était pas recherché".
Le président de la FGTB a regretté de manière générale la marge de manœuvre beaucoup trop réduite, selon lui, laissée à la concertation sociale entre patrons et représentants des travailleurs. "Au niveau interprofessionnel, c'est très compliqué. Auparavant, dans les négociations pour un accord interprofessionnel, on ne parlait pas que des salaires, on parlait aussi des fins de carrière, de la formation des travailleurs, ... Le gouvernement a confisqué ces matières. Par ailleurs, il ne met pas à disposition une enveloppe permettant de discuter d'une prime sur les deux ans à venir. Donc il n'y a aucune matière à discuter."
Dans ce tableau qui semble bien sombre, que fait Vooruit, les socialistes flamands, qui font partie de la majorité Arizona?
Thierry Bodson rejoint à ce sujet les propos volontiers provocateurs de Bert Engelaar, secrétaire général de la FGTB. Il avait récemment estimé que Vooruit devrait quitter le gouvernement. "Je soutiens totalement sa déclaration, quand il s'est demandé ce qu'ils font là. Quand vous regardez toutes les mesures prises depuis 6 mois par ce gouvernement, je vous mets au défi d'en trouver une qui est à l'avantage des travailleurs. Après, ils disent 'mais il va y avoir les plus-values'. Mais quand vous regardez le texte, ça va être un véritable gruyère, un paradis pour les experts fiscaux, et ça ne rapportera rigoureusement rien".
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