Durant toute cette semaine, c'est la semaine de la santé mentale. Selon une étude de Solidaris, le nombre de personnes souffrant de dépression à plus que doublé en dix ans. Mais le plus impressionnant, c'est chez les jeunes, qui subissent les crises successives.
Ce chiffre a tendance à interpeller. Une étude de Solidaris révèle une profonde dégradation de la santé mentale en dix ans. Ainsi près de 35% des Belges interrogé se dit anxieux et 12% dépressif. Durant ces dix années dans lesquels les nombreuses crises se sont succédé, difficile de garder le moral. Un moral d’autant plus dans les chaussettes chez les ados qui subissent de plein fouet ces crises.
« Il y a eu dans la seconde décennie du XXI e siècle la révélation d’un écocide en cours qui est une menace planétaire qui porte sur les adultes et les jeunes de tous âges. Ceux qui ont 20 ans aujourd’hui ont vécu la problématique de l’effondrement de leur contenant. Ça a commencé en 2001 et ça à continué ensuite avec les multiples attentats. » explique le Docteur Marion Robin, psychiatre pour adolescents à l’institut mutualiste Montsouris de Paris.
Des jeunes qui se sentent seuls. En 10 ans la proportion de moins de 30 ans pris en charge a augmenté de manière continue. +16,7% pour les 18-23 ans. On note aussi une augmentation de 226% des consultations en pédopsychiatrie !
Chez les plus âgés la dépression est une des premières causes de consultation chez un thérapeute. Du coté de l’hôpital Vincent Van Gogh à Charleroi, on accueille toutes les personnes ayant besoin d’aide.
« On accompagne les patients à travailler sur eux, à mobiliser leur créativité et surtout à dépasser leur maladie et ce qu’ils vivent. L’hôpital de jour permet de traverser cette épreuve. » explique le docteur Aurélie Mekinda à l’hôpital Vincent Van Gogh.
Et ce qui est aussi important c’est de ne pas se sentir seul. Se sentir renfermé sur soi-même. Parmi les causes de dépression, on notera que c’est généralement les femmes et les personnes ayant des difficultés financières qui sont les plus susceptibles d’être déprimées. Les informations diffusées dans les différents médias influencent également cet état. L’actualité morose de ces derniers mois et les différents conflits internationaux inquiètent les patients de l’hôpital que nous avons rencontré.
Faire une pause, voilà peut-être une solution pour éviter un mal-être profond. Ici à l’hôpital Vincent Van Gogh on évitera le plus possible l’utilisation de médicaments. Toujours selon une étude de Solidaris, 14% des affiliés de la mutuelle consomment des médicaments liés à la santé mentale et 13% des antidépresseurs. Des chiffres qui restent interpellant.
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Anthony Cujas
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