C’est un dossier de longue haleine: la rénovation du théâtre de l’Ancre, à Charleroi. Mais la volonté des équipes est de continuer à proposer des spectacles en itinérance, le théâtre prendra ses quartiers sous un chapiteau, en plein centre-ville carolo.
Le théâtre de l’Ancre souhaite entamer depuis de nombreuses années des travaux de rénovation. Afin de maintenir une activité culturelle durant le chantier, il fallait trouver un espace assez vaste pour y installer un chapiteau. C’est finalement le bâillement du centre de distribution urbaine, situé à quelques mètres du centre-ville, qui va accueillir cette structure.
"Ça fait maintenant onze ans que nous avons la volonté de faire des travaux de rénovation, mais nous sommes toujours en attente, indique Jean-Michel Van Den Eeyden, directeur du théâtre de l’Ancre. L’emplacement pour le chapiteau est idéal pour nous et c’est déjà une étape de plus vers le début des travaux. Pour installer le chapiteau, il fallait une certaine hauteur et un bâtiment sécurisé, et celui-là correspond parfaitement à nos besoins techniques. Au niveau du public, on va pouvoir accueillir au minimum 200 personnes, c’est une jauge que l’on va essayer d’agrandir évidemment."
Un partenariat avec la Ville de Charleroi
Le bâtiment sera mis à disposition par la Ville de Charleroi avec un loyer symbolique, dans le cadre d’une convention à titre précaire, afin de limiter les coûts pour les équipes culturelles. Ce point sera soumis au vote lors du prochain conseil communal, prévu ce lundi 23 juin.
"Cette fameuse convention d’occupation à titre précaire qui reprend toute une série d’éléments et notamment le partage de l’espace avec la Ville de Charleroi, explique Julie Patte, échevine de la culture (PS). C’est pour cela que l’on va pratiquer un tarif précaire, car le théâtre de l’Ancre ne sera pas seul, car la Ville va y placer ses archives vivantes, il y aura donc une cohabitation avec un service à la Ville"
Le Théâtre de l’Ancre ne se limitera pas à ce lieu. Des spectacles seront également programmés dans d’autres espaces culturels du centre-ville.
Une saison en itinérance, un sacré défi
Organiser une saison sous chapiteau représente un défi logistique. Mais l’équipe n’en est pas à son coup d’essai : le chapiteau a déjà été testé lors des deux dernières éditions du Bad Festival.
"Le chapiteau a été acheté en tenant compte de cette itinérance, raconte Jean-Michel Van Den Eeyden. On a fait des essais, on a fait des erreurs également et on s’est rendu compte de tout ce que ça impliquait. On peut dire que c’est un métier à part entière, car faire du théâtre dans une salle et sous un chapiteau c’est totalement différent, cela demande des moyens techniques complètement différents. On a pris compte de toutes les difficultés que nous avons rencontrées au Bad Festival pour définir le lieu dont nous avions besoin, on peut dire que le centre de distribution urbaine est un espace idéal."
Un vote décisif attendu
Le vote du conseil communal, prévu ce lundi 23 juin, pourrait acter une étape décisive dans ce projet de transformation.
Une chose est sûre : le Théâtre de l’Ancre avance petit à petit dans sa démarche de rénovation.
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