Le réchauffement climatique, que nous constatons encore avec les températures douces de ce début d'automne, fait l'objet de nombreux débats. Pour sensibiliser les jeunes à cette problématique mondiale, l'IND de Loverval a accueilli dans le cadre de son cours de religion, un "confestacle". Il s'agit d'une conférence-spectacle avec des propos choc, et un véritable questionnement sur la qualité de vie sur notre terre dans 50 ans.
50 ans après le rapport Meadows qui pointait les limites de la croissance économique et prévoyait déjà les dérèglements climatiques, où en sommes-nous ? Comment agir dans ce monde où la croissance semble un horizon indépassable ? Entre conférence et show, avec une forte attention sur les récits et une dose d’humour et de musique, Guillaume Lohest, Matthieu Peltier et Olivier Terwagne proposent avec leur spectacle "L'écologie quand il est trop tard" un chemin pour penser l’écologie autrement en tentant de briser quelques tabous du mouvement écologique.
Dans le public, près de 150 élèves de 4ème année secondaire de l'IND de Loverval (Gerpinnes) assistent à ce "confestacle". Une conférence-spectacle au titre révélateur : « Ecologie, quand il est trop tard ». Phrases choc et pessimisme rythment le scénario, pour secouer les climato-sceptiques.
Des exemples concrets, pour interpeller
"La production de riz s’effondre suite au réchauffement climatique, les glaciers suisses n’ont jamais fondu aussi vite que durant cet été, la vie radieuse des générations précédentes est remise en question…" : ces exemples et ces réflexions sont passés en revue dans cette animation de près de deux heures, avec des ponctuations musicales de l’artiste et professeur d’histoire à l’IND de Loverval, Olivier Terwagne.
Pour les jeunes spectateurs, cet éveil assez brutal des consciences est plutôt bien passé. "C'était très intéressant et c'est important aujourd'hui de parler de cette urgence climatique. Et en plus, quand notre professeur d'histoire et musicien (Olivier Terwagne) y apporte aussi sa touche, c'est encore mieux", nous confie une élève.
Une référence au Titanic a également été utilisée pour décrire la situation climatique actuelle. "C'est un peu comme la situation sur le Titanic où, lorsque le capitaine savait que le paquebot allait couler, certains passagers étaient toujours en train de manger tranquillement au restaurant, en décalage complet par rapport à la gravité de la situation. Ici, avec le réchauffement climatique, nous sommes dans le même cas de figure", explique Matthieu Peltier, professeur de philosophie à l'EPHEC.
Un spectacle pessimiste, mais avec une petite lueur d’espoir quand-même, si tout le monde y met un peu du sien.
Ch. Baneton
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