La Fédération des CPAS wallons est inquiète, suite aux décisions budgétaires du Gouvernement wallon. En effet, d’après ses calculs, la suppression de certains subsides exceptionnels va conduire les CPAS, à devoir se séparer dès 2025 de 450 personnes.
La Fédération des CPAS de Wallonie tire la sonnette d’alarme. En cause, la suppression possible dès 2025, de certains subsides de la part du Gouvernement wallon, qui conduirait les centres publics d'action sociale à se séparer des 450 travailleurs.
« Cette dernière annonce, si elle se confirme, est particulièrement préoccupante. Les emplois directement ou indirectement concernés en CPAS seraient : les capteurs emplois (en insertion socio-professionnelle), ainsi que les emplois liés aux projets « territoires sans-abris » et « territoires zéro-chômeurs. Certaines incertitudes pèsent aussi sur d’autres subsides, comme ceux dédicacés aux tuteurs Energie-Eau, à l’aide alimentaire, ou encore ceux liés aux espaces communautaires. Mais ce qui inquiète le plus les CPAS, c’est l’extinction progressive annoncée des emplois liés au subside Covid, dit aussi « Collignon » (220 emplois), qui avaient été octroyés pour faire face aux conséquences sociales du Covid. Si on y ajoute les impacts liés à la non-indexation des APE, les coupes annoncés dans les emplois ‘sociaux’ du plan de relance, les CPAS pourraient se retrouver dans une situation inédite, où ils auraient toutes les difficultés à assurer leurs missions de base, dans un contexte où les besoins sociétaux sont énormes », indique Luc Vandormael, le Président de la Fédération des CPAS de Wallonie.
A Charleroi, c’est l’incompréhension. Alors que les employés du CPAS sont déjà saturés de travail, cette éventualité aura à coup sur, des conséquences sur les bénéficiaires. D’autant plus que les nouvelles, ne s’annoncent guère meilleures au niveau du fédéral.
« A Charleroi, cette suppression de postes annoncée concernerait nonante travailleurs, dont les contrats arriveront à terme dans le courant de l’année 2025. Mais il ne faut pas oublier que les conséquences sociales de toutes les crises, pour lesquelles nous avions reçu des subsides, sont toujours présentes. Le nombre de revenus d’intégration n’a pas diminué, et les aides sociales équivalentes, ainsi que les aides sociales complémentaires n’ont cessé de continuer à augmenter. Et lorsque nous voyons les mesures supplémentaires qui s’annoncent, si elles sont confirmées : cela va constituer une charge importante supplémentaire », explique Philippe Van Cauwenberghe, Président du CPAS de Charleroi.
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