A Mons, la place était aux débats sur la culpabilité des 3 accusés. L'avocat général et les parties civiles, ont défendu la thèse du meurtre et la défense a plaidé pour des coups et blessures ayant entrainés la mort, sans intention de la donner.
Pour les avocats des parties civiles et l'avocat général, c'est un meurtre qui a été commis ce soir-là et les accusés sont restés solidaires. Il y a participation, acharnement et tous ont contribué au décès de la victime, ont plaidé les avocats des parties civiles.
L'avocat général retient que ce sont les coups de poing et de pied, portés à la tête, qui ont causé la mort, comme l'a indiqué le médecin légiste. Selon l'accusation, ils ont mis les moyens pour tuer, en portant plusieurs coups à la tête, zone vitale, lesquels ont engendré des fractures du crâne et un sévère traumatisme crânien. Ils ont, dès lors, accepté les conséquences de leurs actes. "Ils n'ont laissé aucune chance à Pierre Clynhens de s'échapper, faisant un demi-cercle autour de lui", a déclaré Gilles Dupuis dans son réquisitoire. Ils l'ont ensuite abandonné à son sort.
Du côté de la défense, les avocats ont dès lors demandé à la cour de poser la question subsidiaire des coups. Le ministère public a demandé de retenir la circonstance aggravante que ces coups ont entraîné la mort sans intention de la donner. Dans cette affaire, un mineur a été reconnu coupable de meurtre par le tribunal de la jeunesse de Namur.
"La responsabilité pénale est individuelle", rappelle Me Nabil Khoulalene, avocat de Domenico B. Il estime que son client a une responsabilité pour des coups et blessures volontaires, n'étant jamais animé de l'intention de tuer Pierre Clynhens. Domenico B. a mis une gifle à la victime et l'a frappé avec sa ceinture. Les coups de pied au visage de la victime sont exclus par son avocat. "Il n'a pas eu l'intention de participer à ce meurtre commis, à tout le moins, par le mineur", insiste le pénaliste, selon lequel il n'y a pas eu d'effet de groupe. "Le véritable problème de cette soirée-là est l'alcool. Chacun a mal réagi." Enfin, il écarte tout lien causal entre les coups portés par Domenico B. et le décès de Pierre Clynhens.
Me Etienne Gras et Me Camille Brison, avocats de Donovan D., plaident que ce dernier n'a pas commis un meurtre et il n'a pas pu s'associer à ce meurtre. "Il n'a pas donné de coups de pied au visage. Il n'y a aucun lien entre les coups qu'il a portés et la mort. Quand il a appris que Pierre Clynhens était mort, il s'est rendu à la police", a déclaré le premier. Enfin, ils plaident que leur client n'a pas utilisé une branche d'arbre comme une arme.
Me Jean-Philippe Mayence, avocat de Sébastien M., plaide qu'il n'y a qu'un seul meurtrier, le mineur condamné par le tribunal de la jeunesse de Namur. Il ajoute que son client n'a porté qu'un seul coup à la victime, sans élan, avant les coups portés par le mineur, comme l'ont rapporté plusieurs témoins. Selon le pénaliste, ce coup n'a pas provoqué la mort. Aucune trace de sang n'a été relevée sur les chaussures et les vêtements de l'accusé Meurée.
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