Le Conseil de l’Action sociale a marqué son accord pour la création d’un camion sanitaire équipé pour les toxicomanes. Ça faisait déjà un moment que les autorités carolos souhaitaient créer une salle de shoot mobile afin de proposer un accompagnement pour les utilisateurs de drogues dures.
La toxicomanie est un phénomène qui touche de plus en plus de monde et aucune grande Ville n’est épargnée. Pour réduire les risques liés à la consommation de drogues dures comme les overdoses, la Ville de Charleroi et le CPAS avaient comme projet la création d’un camion sanitaire équipé pour les toxicomanes et le Conseil de l’action sociale a marqué son accord après un an de réflexion.
" Notre camion va traverser la Ville pour aller au cœur des problèmes de toxicomanie, indique Philippe Van Cauwenberghe, président du CPAS de Charleroi. On ne veut pas créer un regroupement à certains endroits, mais on sait qu’il y a des zones où de nombreuses personnes se piquent à la vue de tous et nous aimerions régler ce problème. "
Dans notre Pays, deux salles de consommation ont été installées à Bruxelles et à Liège. À Charleroi, la salle se veut mobile.
" On a identifié avec l’ASBL le Comptoirn, les différentes zones qu’il faudrait sillonner, explique Philippe Van Cauwenberghe. La police de Charleroi et le Parquet nous ont également aidés, on travaille tous ensemble afin d’être plus efficaces. "
Un budget d’un million d’euros
Le budget de ce projet s’élève à un million d’euros, il comprend l’aménagement du semi-remorque avec un bureau, une salle de repos et des sanitaires.
L’objectif premier de ce service est de proposer un accompagnement aux usagers lors de leur injection de produits, lorsqu’ils les fument ou les ingèrent, mais aucune drogue ne sera fournie dans le camion sanitaire. Un opérateur a été choisi pour assurer la gestion de cette aide: l’ASBL le comptoir, pour son expérience et ses services qu’elle propose déjà depuis plus de 22 ans.
" L’objectif est d’aller vers les personnes qui ont besoin d’aide, explique le Docteur Jordan Gilioli, médecin à l’ASBL le Comptoir. Nous allons aller à la rencontre d’une population qu’on ne voit que très peu, car ils n’ont pas de médecin traitant et donc aucun suivi."
Il est donc important de prévenir des risques de contaminations du sida, de l’hépatite B ou C, mais aussi de diminuer les comportements à risques des injecteurs comme la transmission de seringues ou la réutilisation de sa propre seringue.
Le projet devrait démarrer d’ici 2024.
En fonction du pourcentage de fréquentation du camion sanitaire dans certaines zones, l’objectif futur est d’y installer une salle de consommation à moindres risques.
Clara Declercq
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