Ce samedi 8 mars ce sera la journée internationale des droits des femmes. L’occasion pour le réseau d’affaires féminin d’UCM, Diane, de faire un état des lieux de la situation de l’entrepreneuriat féminin en Wallonie et à Bruxelles.
Si l'on en croit le baromètre du réseau, les femmes qui font le choix d'être indépendante est stable.
Le nombre d'indépendantes à titre principal stagne en Wallonie (35,39 %) et à Bruxelles (25,89 %). Par contre, elles sont plus nombreuses à faire ce choix à titre complémentaire ou à rester actives après l’âge de la pension, ce qui permet de conclure que beaucoup d'entre elles cherchent à se diversifier ou à faire face à des contraintes économiques.
Le nombre d’indépendantes en Belgique a néanmoins augmenté de 1,99 % entre 2022 et 2023. La région bruxelloise enregistre la meilleure progression (2,06 %), suivie de la Wallonie (1,47%). La Flandre en est à plus 2,23 %.
En Flandre, l’entrepreneuriat féminin est perçu comme une option de carrière plus naturelle, les réseaux d’affaires y sont bien développés, le système éducatif intègre la notion d’entrepreneuriat dès le plus jeune âge, enfin, davantage de femmes travaillent en Flandre.
Le revenu des femmes entrepreneures diminue drastiquement
Si celui-ci avait progressé de plus de 30 % entre 2013 et 2022, force est de constater que l’année écoulée marque une rupture inquiétante. En effet, les revenus des femmes qui entreprennent ont baissé de 11,58 % entre 2022 et 2023, contre moins 9,32 % pour les hommes sur la même période.
Et l'Europe dans tout ça ?
Le taux d’entrepreneuriat chez les femmes belges âgées de 18 à 64 ans est de 10,1 % en 2023.
La Belgique se maintient au-dessus du score de l’UE27 (9,3 % en 2023) et de la France (9,4 %) en matière d’entrepreneuriat féminin, et égale le résultat des Pays-Bas. Le Luxembourg (8,4 %) et l’Allemagne (5,5 %) affichent une plus faible participation des femmes à l’entrepreneuriat, bien en-deçà de la moyenne européenne.
« Le monde de l’entrepreneuriat, tout comme celui de la politique, demeure encore trop souvent une « affaire d’hommes ». Je suis déterminée à changer cette réalité et à me faire l’avocate des indépendantes. Il est inacceptable qu’en 2025, une femme rencontre davantage de difficultés à entreprendre qu’un homme, simplement en raison de son genre. (..) Je tiens, notamment, à aider les jeunes mamans, en activant la dispense de cotisations sociales pour le deuxième trimestre suivant l’accouchement (au lieu d’un seul actuellement), tout en garantissant qu'aucune de ces mesures ne pénalise leur pension ». Une déclaration d'Eléonore Simonet, Ministre fédérale des Classes Moyennes, des indépendants et des PME, pour soutenir l'entrepreneuriat au féminin.
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