Les médecins seront en grève lundi prochain. Un mouvement de mécontentement presque historique, afin de protester contre l'avant-projet de loi jugé menaçant pour leur autonomie, leur liberté tarifaire et l'avenir des hôpitaux.
C’est une première depuis 20 ans. En effet, ce lundi 7 juillet, les médecins seront en grève, afin de protester contre les projets de réforme du ministre de la Santé Franck Vandenbroucke. Un avant-projet de loi, contesté par Jean-François Gatelier, qui est à la fois médecin généraliste et député fédéral.
« C’est un appel solennel, lancé par celles et ceux qui soignent, au nom de l’ensemble des citoyens. Car ce qui se prépare aujourd’hui, à travers une réforme imposée sans concertation suffisante, dépasse de loin la question des honoraires : c’est la remise en cause d’un équilibre fondamental entre liberté, qualité et solidarité dans notre système de santé », explique Jean-François Gatelier, médecin et député fédéral.
Un ministre, qui entend plafonner les suppléments d’honoraires des médecins. Pourtant, ceux-ci participent au financement des hôpitaux et aux charges des cabinets médicaux.
« Les suppléments d’honoraires participent activement au financement des hôpitaux, via la rétrocession des honoraires médicaux. Ils permettent aussi une répartition plus juste des coûts, dans un système où les mieux assurés aident à maintenir l’accessibilité pour tous. Supprimer cette souplesse sans réforme parallèle du financement hospitalier, c’est fragiliser les hôpitaux et aggraver les inégalités. », ajoute Jean-François Gatelier.
Une réforme déséquilibrée selon Jean-François Gatelier, qui pourrait selon ce dernier, avoir des conséquences majeures pour les patients. Le médecin et député fédéral, parle également de mauvais diagnostic de la part de Franck Vandenbroucke.
« Réformer la santé, oui. Mais pas de manière autoritaire. Pas dans l’urgence. Pas pour séduire un électorat. La santé mérite mieux que des slogans. Elle mérite des Assises permanentes du soin, ouvertes à tous les acteurs : patients, médecins, hôpitaux, mutuelles, parlementaires », conclut Jean-François Gatelier.
Démarche rare de le secteur médical, la grève s’étendra de 8h à 18h, sauf pour les soins urgents.
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