"L'indexation automatique des salaires doit être universelle comme la sécurité sociale", a déclaré le ministre de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, jeudi à la Chambre, en réaction à la décision de l'assureur AXA de ne plus indexer totalement les salaires les plus élevés.
AXA a décidé, sans accord avec les syndicats, de ne pas indexer les salaires supérieurs à 5.400 euros bruts à partir de l'année prochaine. La mesure concerne un quart des 3.200 salariés.
La direction a estimé que cette mesure n'était pas illégale, car la convention collective de cette commission paritaire n'impose qu'une indexation des salaires minimums déterminés dans la convention collective. AXA paie davantage son personnel. Jusqu'à présent, il était d'usage d'indexer l'intégralité du salaire.
Pierre-Yves Dermagne a indiqué qu'il y avait encore des incertitudes concernant le plan de la direction d'AXA, tout en confirmant qu'il n'existait pas de convention collective qui indexe automatiquement les salaires situés au-dessus des barèmes. Il a cependant qualifié la démarche d'AXA de "gifle aux travailleurs qui travaillent dur chaque jour pour leur entreprise".
Aux yeux du ministre, si l'indexation doit être universelle, "il appartient aux partenaires sociaux de déterminer le contenu des accords collectifs." De son côté, la députée Vooruit Anja Vanrobaeys a rappelé qu'elle avait déposé un projet de loi pour garantir l'indexation.
Par ailleurs, Pierre-Yves Dermagne a confirmé qu'il présenterait vendredi au conseil des ministres une proposition de médiation à soumettre aux partenaires sociaux, à la suite de l'échec des négociations sur l'accord interprofessionnel 2023-2024 entériné par le Groupe des dix. Des augmentations exceptionnelles au-delà de la norme, dans les entreprises qui ont engrangé des bénéfices, sera sur la table, a-t-il indiqué.
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