Suspendre le tronc commun dans l'enseignement secondaire ? La ministre de l'Enseignement Valérie Glatigny y songe. Elle ne veut pas assumer les pertes d'emploi et autres menaces, et réclame un consensus sur le sujet.
Effets délétères sur l'emploi, failles dans l'organisation, difficulté d'accompagner les élèves à besoins spécifiques, adhésion du terrain en lambeaux… La poursuite de l'implémentation du tronc commun n'est pas un long fleuve tranquille, écrit Le Soir dans son édition de samedi.
C'était une des mesures centrale du Pacte pour un enseignement d'excellence défini sous l'ancienne législature, le tronc commun pour les élèves du secondaire devait être allongé jusqu'à la 3e année pour permettre à tous les jeunes francophones de Belgique d'avoir une base commune de la maternelle jusqu'à l'âge 15 ans,, soit une année de plus qu'actuellement.
Mais la nouvelle ministre de l'enseignement, la réformatrice Valérie Glatigny a consulté certains acteurs de terrain, il y a visiblement du pour et du contre.
"Avant de mettre en œuvre l’allongement du tronc commun jusqu’en 3e secondaire, je souhaite disposer d’un état des lieux précis. Il est essentiel d’objectiver le Pacte en termes pédagogiques et organisationnels, mais aussi en termes d’emplois concernés et d’adhésion des acteurs de l’enseignement."
Elle ajoute que si les acteurs veulent réellement maintenir le tronc commun, ils devront l'assumer collectivement. cela implique d'arrêter (dixit) "de descendre dans la rue".
Par ailleurs, elle se dit prête à suspendre la troisième année du tronc commun, telle que prévue par les travaux du Pacte et la Déclaration de Politique Communautaire (DPC, ndlr.).
Suite à cette déclaration, la ministre libérale a adressé une note à son administration, et plus précisément au secrétaire général de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle y demande une évaluation sur la forme et la durée du tronc commun, ainsi que son impact potentiel sur l’emploi.
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