Des piquets de grève seront installés ce mardi devant plusieurs sites d’Humani, notamment Vésale et Marie-Curie. Le mouvement fait suite à des échanges entre les syndicats et la direction, mais ne fait pas l’unanimité.
Ce mardi, l’hôpital Marie-Curie fonctionnera au ralenti. Une ambiance de dimanche… mais un dimanche particulier : certaines consultations et interventions seront reportées, les activités limitées et des tracts distribués aux entrées du site. En tant qu’institution publique, Humani prend part à sa manière au mouvement de grève nationale.
Pour les syndicats, l’objectif n’est pas de désorganiser le fonctionnement de l’hôpital, mais d’informer. Le secrétaire régional de la CGSP admi-Charleroi, Philippe Barbion, explique que les équipes seront présentes « pour distribuer des tracts et alerter la population sur des mesures qui risquent de l’impacter directement ».
Malgré ces perturbations, les services essentiels restent garantis. Le directeur de la communication d’Humani, Frédéric Dubois, précise que « les urgences fonctionneront normalement » et que le reste de l’activité « tournera comme un dimanche, avec des consultations reprogrammées rapidement lorsque c’est possible ». Il ajoute que l’organisation a été définie « en concertation avec les syndicats, pour éviter tout chaos et assurer un cadre clair dès le départ ».
Caroline Taquin regrette ces actions
Cette décision n’est toutefois pas approuvée par tout le monde. La bourgmestre de Courcelles (commune associée à l’intercommunale Humani), Caroline Taquin qui est aussi administratrice bénévole, regrette la méthode. Elle affirme ne pas remettre en question le droit de grève, mais déplore « le manque de concertation avec le conseil médical ». Selon elle, reporter des interventions et des consultations fragilise davantage des patients déjà en difficulté : « C’est inhumain de leur imposer de nouveaux délais alors qu’ils attendent parfois depuis des mois. Il existe d’autres moyens de se faire entendre », estime-t-elle.
Humani réfute toutefois l’idée d’un impact massif. Frédéric Dubois nuance les chiffres avancés publiquement : « On nous parle de 4 000 annulations. C’est impossible : l’hôpital ne réalise pas autant de consultations par jour. On est en réalité en-dessous des 1 000 reports. » De son côté, Philippe Barbion insiste sur les précautions prises : « Les urgences sont maintenues, la sécurité des patients reste une priorité. On a vraiment fait de notre mieux pour limiter les conséquences. »
Humani ne sera pas le seul réseau concerné par des actions ce mardi. D’autres hôpitaux mèneront eux aussi des mouvements en lien avec la grève nationale. Les usagers sont donc invités à se renseigner avant leurs déplacements et, si nécessaire, à partir un peu plus tôt pour éviter les retards ou éventuelles files devant les accès
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