Comme tous les bourgmestres confinés, Yves Sinon travaille beaucoup plus de chez lui. Dans sa commune, l’administration communale est fermée, et il gère en parallèle sa société. Mais le Collège réfléchit déjà aussi à la suite et au déconfinement.
Provisoirement fini, le travail de terrain
Pour Yves Binon, le bourgmestre d’Ham-sur-Heure-Nalinnes, le quotidien avant le confinement, c’était énormément de travail de terrain. Entre autres sur les chantiers puisqu’il a les travaux dans ses attributions. C’est forcément fini.
« Tout ça étant arrêté, déplore le bourgmestre d’Ham-sur-Heure/Nalinnes, il y a la gestion qu’on doit toujours faire à distance. Mais je préfère le contact humain plutôt que de devoir tout faire par mail et à distance. D’autant que le Directrice Générale a décidé de fermer le château communal. Donc tous les employés travaillent en télé-travail. Et les ouvriers sont au chômage avec une compensation financière pour qu’il n’y ait pas de perte de salaire. »
Bourgmestre et patron
En tant que bourgmestre, il reçoit 5 à 600 mails par jours de citoyens. Et en parallèle, il gère sa société.
« J’ai 80% du personnel qui est en chômage, poursuit Yves Binon, et 100% chez les employés. Je suis donc confiné entre la maison et l’entreprise où je suis tout seul dans le bureau, et le château où je vais pour les documents à signer. Et on fait encore des Collèges au Château. Mais comme on a de grandes salles, on est à distanciation suffisante. »
Confiné, mais à la campagne
Et au chapitre vie privée, comme tous ses homologues, le bourgmestre d’Ham-sur-Heure/Nalinnes a moins de réunions le soir, donc plus de temps en famille. Et il se dit heureux d’être confiné dans de bonnes conditions.
« Quand on vit à Ham-sur-Heure/Nalinnes, ou n’importe où d’autre à la campagne, se réjouit-il, et quand on a un jardin, c’est plus facile. On est dehors, on a de l’espace et on peut profiter du bon temps. »
« Il est aussi temps de penser au déconfinement »
« Après le Conseil National de Sécurité d’aujourd’hui, nous aurons un Collège pour voir comment on va réorganiser le retour du personnel. Nous avons commandé hier 20 000 masques dans l’achat groupé que fait Charleroi Métropole. Sans compter ceux que le CPAS fait. Une bonne initiative d’en faire fabriquer puisqu’on ne savait as comment ça allait aller. », nous a encore déclaré Yves Binon.
On ne sait toujours pas exactement. Mais on prévoit. L’avenir et ses outils sont en marche dans les communes.
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