On le sait le pic de l'épidémie du coronavirus risque d'arriver dans les jours voire dans les heures à venir. Face à cela, nous nous sommes posé la question de savoir si les hôpitaux carolos sont prêts et surtout bien équipés pour faire face à l'afflux de patients. Ont-ils surtout assez de respirateurs? Comment s'organisent les services de soins intensifs à Charleroi?
Le CNDG, en-dessous du quota, lance un appel aux dons
Cette machine peut sauver de nombreuses vies notamment dans le cas de l’épidémie de coronavirus. Un élément important puisqu’en cas de difficultés respiratoires, l’oxygénation du sang chute. Le respirateur prend alors le relais et aide ainsi les patients. Au CNDG, le service de réanimation compte 10 lits et 11 respirateurs. Actuellement, les salles d’opérations sont aussi utilisées pour faire face au pic de Covid19 qui arrive.
"Nous avons doublé la capacité de lits et nous avons quasi doublé la capacité en terme de respirateurs. Mais nous sommes un peu en-dessous du quota idéal. Donc nous considérons que nous sommes en besoin de respirateurs. Nous allons solliciter les firmes et solliciter les dons pour être à jour au niveau des respirateurs" explique le docteur Thierry Sottiaux.
Ici, les respirateurs de transport des salles d'urgences seront aussi utilisés pour augmenter le plus la capacité. Un appel aux vétérinaires et aux dons est aussi lancé pour récupérer du matériel. "Ces respirateurs (ceux des vétérinaires, ndlr) pourront probablement convenir à nos patients mais peut-être qu'il faudra jeter un coup d'oeil dessus. L'appel aux dons, c'est vraiment quelque chose qu'il faut encourager" insiste le Dr Sottiaux.
Le GHDC a fait +50% de capacité
Au GHDC, c’est le service anesthésie qui vient au secours des soins intensifs. Ici, la salle de réveil a été totalement réaménagée. Certaines salles d'opération aussi et le matériel a été récupéré.
"Nous avons récupéré un nombre important de respirateurs et de monitoring. Le service, ici, avec les infirmières ont fait un travail extraordinaire. En 12h de temps, nous avons pu augmenter la capacité des soins intensifs de plus de 10 lits. Entre vendredi matin et lundi, nous aurons au total augmenté la capacité des soins intensifs du GHDC de 50%! Cela va nous donner un nombre de lits considérable. Est-ce que cela sera assez? Je n'en sais rien. On a encore des respirateurs pour en faire plus" confie le docteur Jean-Paul Lechat. A Notre-Dame, on est ainsi passé de 40 lits à une soixantaine. Pour les respirateurs, l’hôpital s’est aussi tourné vers des firmes pour les louer.
L'ISPPC
Du côté de l’ISPPC, on dénombre 50 respirateurs pour 49 lits aux soins intensifs soit 40 sur Marie-Curie et 9 sur André Vésale. "On a donc un respirateur en trop. Mais ce n'est pas de trop car on s'attend à une vague assez importante. Donc on pourrait encore libérer 7 lits supplémentaires en salle de réveil pour les soins intensifs. Donc là il y aurait 6 respirateurs. Maintenant, tout le monde (les patients atteints du Covid-19, ndlr) n'en a pas besoin. En dehors de cela, on a aussi deux unités avec deux fois 30 lits où on peut accueillir tous les patients Covid 19 ou suspects qui ne sont pas aux soins intensifs" détaille Frédéric Dubois, directeur de la communication de l'ISPPC.
Que les respirateurs soient en nombre ou pas, il est impossible de dire à l'heure actuelle si cela sera suffisant pour faire face l’afflux de patients. Puisqu’on ne sait pas combien de personnes pourraient en avoir besoin. Le meilleur conseil est donc de rester chez vous et de rester vigilants afin de ne pas contracter le coronavirus.
Sur le même sujet : Appel aux dons au CNDG et à l'ISPPC
La Fondation Papillon offre 60.000 euros aux hôpitaux pour acheter un respirateur
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