Catalent Gosselies, située dans le Biopark, a annoncé son intention de procéder à une restructuration. Spécialisée dans le développement et la production de thérapies cellulaires, l'entreprise a décidé d’assurer son avenir aujourd’hui incertain face au ralentissement du marché dans son secteur d’activité. « Cette nouvelle organisation pourrait entraîner la suppression de 104 emplois sur un total de 347 personnes. »
Lors d’une réunion extraordinaire du Conseil d’entreprise ce vendredi matin, la direction a analysé la situation compliquée de Catalent Gosselies. Elle a donc décidé d’agir afin d’assurer un avenir durable à son personnel, ses clients, ses patients et ses actionnaires, indique-t-elle.
« Face à l’incertitude engendrée par les nouvelles réglementations du marché, les retards importants dans la chaîne de production, les indexations salariales fortes et sans précédent en Belgique et d’autres défis (…), le conseil d’entreprise a examiné les mesures nécessaires pour assurer son avenir », indique Catalent Gosselies dans un mail adressé à ses travailleurs.
En plus des difficultés actuelles que semble vivre le secteur, l’entreprise fait face au report d’investissements des clients, mais aussi à l’annonce de fin de programme de 2 de leurs principaux clients.
104 emplois en moins pour sauver l’entreprise
Après une première analyse des charges de travail de ses différents départements, Catalent Gosselies annonce la suppression de 104 emplois sur 347. Il y a quelques mois, 21 personnes ont déjà été licenciées.
Cette nouvelle surprend puisque Catalent Gosselies incarnait la success-story par excellence au sein de BioPark. Récemment, elle a servi de vitrine de l'excellent développement du secteur biotechnologique de la région, notamment lors de la visite des rois et reines de Belgique et des Pays-Bas.
« D’autres sites, dont le site de thérapie cellulaire de Catalent à Princeton, dans le New Jersey, ont également connu récemment une réduction significative de leurs effectifs, et nos concurrents tels que Thermo Fisher Scientific ont pris des mesures pour fermer des installations et réduire les effectifs dans d’autres sites. »
La demande de fabrication d’ADN plasmique sur le site reste forte. Catalent Gosselies se veut donc rassurante :
« Le site de Gosselies continue de jouer un rôle important (…). Les indicateurs sont positifs pour la thérapie cellulaire et des visites de clients sont prévues dans les semaines et le mois à venir. »
Malgré la restructuration, l’entreprise assure qu'elle fera le nécessaire pour que ses capacités techniques, son expertise, sa conformité ou encore l’état de préparation de ses installations restent capables de s’adapter aux futurs besoins.
Une procédure Renault est lancée, un conseil d'entreprise est prévu mardi prochain. Pour rappel, la multinationale américaine Catalent a fait de Gosselies sa base de production européenne. Elle s'est implantée en 2020 au sein du Biopark de Charleroi en reprenant la société MaSTerCell.
A.P.
Sur le même sujet
Recommandations
Image
La suppression d'un programme wallon de mise à l'emploi menace 3.500 emplois
Environ 3.500 travailleurs dans des entreprises de titres-services d'économie sociale risquent de perdre leur emploi en raison d'une possible suppression de l'aide à l'emploi "SINE" par le gouvernement wallon, alerte mardi la Fédération InitiativES.
Image
Une nouvelle blanchisserie chez Entra: 100 emplois de personnes en situation de handicap sauvegardés
A Heppignies, l’Entreprise de Travail Adapté Entra qui emploie majoritairement des personnes en situation de handicap vient de construire une nouvelle blanchisserie. Un outil plus moderne et performant qui permet de maintenir le volume du personnel.
Image
Made in Charleroi : un salon qui connecte les talents carolos aux entreprises locales
Pendant deux jours, le salon Made in Charleroi a transformé le UCampus en véritable carrefour entre étudiants et entreprises de la région. Une immersion au cœur des métiers, de l’innovation et des opportunités pour la jeunesse carolo.
Image
Mobilisation sur le site de Monceau Fontaines pour l'insertion socio-professionnelle
A Monceau, les CISP Quelque Chose à Faire, AID Soleimont et le Germoir se rassemblent, ce 12 novembre sur la pelouse du site de Monceau-Fontaines pour marquer leur mécontentement face aux nouvelles réformes voulues par le Gouvernement.
Image
Entrepreneur : un plan B après le chômage ? « Ça ne s’improvise pas »
Avec la réforme du chômage et la suppression du certificat de gestion pour devenir indépendant, de plus en plus de demandeurs d’emploi se tournent vers l’entrepreneuriat. Mais se lancer n’est pas sans risque : il faut un projet réfléchi.
Image
L’IFAPME lance DRIV-E, une appli pour apprendre le code de la route
Passer son permis de conduire n'est pas toujours évident. Pourtant, il est important voir capital dans le cadre d'une recherche d'emploi. L'IFAPME a développé l'appli DRIVE-E pour réviser au mieux avant de passer l'examen théorique.
Image
Clap de fin pour le Domaine de Claire-Fontaine à Godarville ?
Les instances provinciales du Hainaut ont rencontré les syndicats dans le cadre de la décision de mettre fin aux activités de l'asbl « Voies d'Eau du Hainaut », qui est notamment chargée de la gestion du Domaine de Claire-Fontaine à Godarville.
Image
"Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée" : 16 personnes remises à l'emploi à Marchienne
Le programme wallon "Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée" lancé par le gouvernement précédent a pour objectif de créer des opportunités d'emploi sur des micro-territoires pour lesquels les besoins ont été identifiés. Exemple à Marchienne-au-Pont.
Image
Charleroi : la grève des facteurs Bpost se poursuit pour un 4e jour
Depuis vendredi, des facteurs de Charleroi et Jumet sont en grève pour protester contre une réorganisation des tournées qu’ils jugent irréalisable dans les délais imposés. Un mouvement qui perturbe fortement la distribution du courrier dans la région.
Image
Le nombre de chômeurs indemnisés en forte hausse en août
Le nombre de chômeurs complets indemnisés a fortement augmenté au mois d'août, atteignant 304.611 personnes, soit une hausse de 9,5% par rapport à juillet et de 5,2% sur un an, selon les chiffres publiés lundi par l'Office national de l'emploi.
Image
La crise du Covid n'a pas rendu le métier d'infirmier plus populaire auprès des jeunes
Le nombre de jeunes infirmiers diplômés diminue depuis 5 ans. La crise du covid n'a pas rendu le métier d'infirmier plus populaire auprès des jeunes. C'est ce qui ressort d'une analyse réalisée par Acerta sur la base des derniers chiffres du SPF Santé.