Le carnaval approche à grands pas, une période de l’année que chérit particulièrement le centre culturel l’Eden qui transforme pour l’occasion sa salle de spectacle en Grande Fabrique du Carnaval.
C’est en ces lieux que naîtra le Corbeau, les chars, les masques de la Grande Parade. Les différents groupes qui y participent viennent peaufiner leurs accessoires et terminer leurs costumes. Les Carolos viennent y faire notamment des masques.
« En passant les portes de la Grande Fabrique, ils entrent dans l'imaginaire du carnaval, se réjouit Fabrice Laurent, directeur de l’Eden. Ici, le principe, c’est qu’on essaye d'acheter le moins possible et de faire avec des matériaux de récupération. »
À l’aide de vieux tissus, de carton, de boîtes diverses et de créativité, les participants réalisent des merveilles. À chaque atelier, des animatrices et des artistes chevronnés apportent leur aide et soutien. À l’une des tables, vous pouvez fabriquer votre masque. Personnalisable à l’infini, il peut par exemple s’inspirer de vos idées noires. Une façon de faire du positif avec du négatif.
« On accompagne les visiteurs, on part de leurs idées noires pour créer la forme un peu étrange et originale, explique Amélie Hoyois, animatrice à l’atelier masques. L’idée est de rendre cette idée noire très colorée. »
Les petits créateurs peuvent utiliser les couleurs qui correspondent à leurs émotions pour se libérer.
« Je viens chaque année avec mes petits-enfants, ils adorent venir créer leur masque, explique Farid, l’un des participants. Notre petit garçon ici, par exemple, a expliqué qu'il a peur du noir et des monstres. »
C’est une idée noire dont il compte bien se débarrasser à travers notamment un joli masque.
Le corbeau prend vie
À côté des chars, masques et costumes, c’est également en ces murs que va naître le corbeau. Aux commandes de cette création symbolique se trouve Jean-François Geubel, un artiste qui doit chaque année imaginer un corbeau différent.
« Cette année, le corbeau est d'inspiration asiatique, indique-t-il. C’est une statue multifacette que j'ai vue à Bangkok et qui m'a inspirée. »
Cette fois, ce sera donc un corbeau à trois têtes, fabriqué exclusivement en bambou fendu et en bois. Le corbeau évolue de jour en jour au cœur de la farde Fabrique, jusqu’au Mardi gras, où il partira en fumée avec toutes les idées noires des Carolos.
« Je ne fabrique pas un corbeau pour moi, mais je fabrique un corbeau pour les Carolos. Il y a une certaine responsabilité, une technique, de la sécurité et de l’esthétique : c’est un rôle important que je suis fier de pouvoir porter. »
Les soumonces pour les Gilles, la grande fabrique pour l’Eden, chacun prépare doucement le carnaval de Charleroi. Rendez-vous dans quelques semaines pour voir les différents folklores prendre vie.
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