Cette semaine le conseiller et député fédéral MR de Charleroi Anthony Dufrane a annoncé sa démission du conseil communal carolo. Un épisode de plus dans la série des tensions internes.
On peut dire que l’histoire politique d’Anthony Dufrane est une véritable saga.A vrai dire on pourrait en faire une mini-série sur une plateforme video bien connue.
Episode 1: Anthony Dufrane qui, de toute éternité, avait toujours milité au PS au point d’avoir été un temps échevin et député avant de travailler dans l’ombre, notamment pour Thomas Dermine, est débauché à la veille des élections fédérales de 2024 par le MR. Il devient parlementaire réformateur. Une trahison que les socialistes bien sûr ne digéreront jamais.
Episode 2: Dufrane, très populaire est carrément propulsé quelques mois plus tard, tête de liste MR et donc candidat bourgmestre pour les élections communales d’octobre 2024. Fort de ses plus de 6000 voix de préférence il ne se présente pas néanmoins par la suite comme chef de groupe. Et c’est contre toute attente l’autre transfuge de Défi Jean-Noël Gillard qui est élu chef de file. Au grand dam de Nicolas Tzanetatos, pourtant figure emblématique du MR carolo.
Episode 3: tensions internes, pour apaiser tout le bazar, Anthony Dufrane est finalement désigné chef de groupe ad interim jusqu'à ce que quelques semaines plus tard, Gillard soit définitivement adoubé.
Autant dire que cet épisode a laissé des traces au sein du groupe MR-IC au conseil communal.
Et la Saga continue.
Episode 4: on a donc appris cette semaine que Anthony Dufrane, le "traître" devenu "messie" a décidé de démissionner, incapable visiblement de résister aux tensions, notamment internes.
On l’aura compris le climat à l’intérieur même du groupe réformateur est actuellement délétère. Preuve en est cet épisode 5 de cette série à rebondissement avec Emilie Liégeois: celle qui devait remplacer Anthony Dufrane au conseil communal a décliné en précisant dans un communiqué musclé qu’elle ne voulait plus avoir à faire avec le MR, non seulement parce qu’elle estime ne plus être en phase avec la politique de son parti et de son président, mais également parce que les attitudes internes de certains lui déplaisaient au plus haut point. Là, elle vise clairement Denis Ducarme. Qui cette semaine s’est en outre attiré les foudres de sa collègue libérale au conseil communal Fabienne Devilers pour, se défend-il, un trait d’humour à son égard. Une "blague" publique pas du tout appréciée par la conseillère qui n'a pas hésité non plus à remettre le conseiller à sa place tout aussi publiquement.
Bref, cette série est loin d’être terminée et elle pourrait bien s’étaler sur plusieurs saisons…
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