Les médias de proximité, essentiels pour la démocratie

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Les médias de proximité, essentiels pour la démocratie

Le projet de réforme des médias de proximité de la ministre Galant prévoit de conserver et de financer 8 des 12 médias après 2031.

un ratio par trop mauvais me direz-vous mais si on s’intéresse à notre belle province … là on passerait, comme vous le savez, de 4 à 2 … Comment ? Et bien, sur base volontaire… Mais concrètement qu’est-ce que cela implique ? Si on prend l’exemple des JT… 2 RDV dans le Hainaut au lieu de 4, il faudrait logiquement deux fois moins de personnel dans les rédactions … et là je voudrais faire un focus sur les journalistes et les caméraman/monteurs… Assez logiquement, ce sont des métiers dont on ne parle pas beaucoup dans les médias… Mais comme d’autres, ce ne sont pas des jobs que l’on exerce par hasard… C’est travailler les jours fériés, les week-end, parfois tard le soir en attendant la fin d’un conseil communal ou pour couvrir un spectacle, travailler pendant que les autres s’amusent aussi lors des marches folkloriques par exemple, …

Souvent dehors, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse 35 degrés … ils sont là… pour suivre l’actualité, pour informer le public, pour lui donner l’occasion de s’exprimer… 

Ce sont des personnes passionnées, extrêmement investies qui ne vont pas se battre les unes contre les autres mais qui vont tenter de construire ensemble le futur des médias de proximité. 

 

Le danger en restreignant les télés locales? Des voix risquent tout simplement s’éteindre ! Celles des acteurs locaux, des citoyens engagés, des sportifs, des bénévoles, des artistes, des acteurs de l’ombre qui tous les jours font bouger nos communes ! Qui va parler des initiatives dans les quartiers ? Qui va mettre en avant les actions positives ? Celles qui font du bien, celles qui permettent de tisser des liens, celles qui permettent de tenir le coup face à une actualité internationale et nationale souvent anxiogène ? 

Les citoyens méritent de recevoir une information qui touche directement leur quotidien. En cas de fusion, recevront-ils toujours une actualité de qualité ? Les habitants de Lens se sentiront-ils concernés par un chantier à Pecq ? Les Louviérois seront-ils intéressés par une sortie culturelle à Chimay ? Est-ce qu’à l’approche des élections, des débats seront toujours menés avec autant de rigueur pour leur permettre de voter de manière éclairée ?

 

Il est question de couvrir de plus grandes zones géographiques avec moins de moyens… Les subventions ne seront plus indexées… mais en plus, elles sont limitées, revues à la baisse… pas dans 5 ans mais dès à présent ! 

Et puis il y a aussi la réforme des aides à l’emploi en préparation… en gros ce sont des aides régionales qui permettent de financer une bonne partie des salaires dans de nombreux médias de proximité. En asséchant à ce point les ressources, ce sont plus que 4 médias sur 12 qui risquent de disparaitre d’ici 2031.  

 

Les médias de proximité peuvent et veulent évoluer, aller vers plus de numérique, aller chercher d’autres sources de financement, mettre en place plus de synergie au sein du réseau ou avec la RTBF (Anthony qui vous réveillent tous les matins sur Vivacité en est déjà un bel exemple) mais il faut leur en laisser l’occasion.

 

Les médias de proximité, au-delà de l’info locale fiable et de qualité, c’est aussi une visibilité pour les minorités, une mise en valeur de notre belle diversité… il faut les soutenir parce que c’est essentiel pour la démocratie et pour le fonctionnement de la société.


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