Une majorité de Belges se déclare satisfaite des principales mesures adoptées par le gouvernement De Wever, selon une enquête menée par l'Université d'Anvers et l'ULB pour la RTBF, la VRT et De Standaard.
Toutefois, de nombreux citoyens, y compris parmi les électeurs de Vooruit, craignent que les efforts ne soient pas équitablement répartis.
L'enquête, menée en mars 2025 auprès de 5.884 personnes, révèle que les mesures les plus emblématiques, telles que la limitation des allocations de chômage à deux ans, l'alignement des conditions de pension des fonctionnaires sur celles du secteur privé, ou encore la taxation des plus-values bénéficient d'un large soutien, tant en Flandre qu'en Wallonie et à Bruxelles. En Flandre, l'adhésion atteint jusqu'à 70% pour certaines de ces réformes.
Le relèvement du budget de la Défense à 2% du PIB d'ici 2029, la fusion des zones de police bruxelloises, l'interdiction de fumer en terrasse, et l'élargissement de l'euthanasie aux personnes atteintes de démence figurent également parmi les mesures soutenues par une majorité de répondants. Même des propositions plus controversées, telles que la détention à l'étranger de prisonniers sans papiers, reçoivent davantage de soutien que d'opposition dans l'ensemble du pays.
Cependant, l'enquête met en lumière des réserves concernant la répartition des efforts. Moins d'un électeur sur cinq du parti Vooruit estime que les charges sont équitablement réparties, contre 29% chez Les Engagés et 35% au CD&V. Seuls les électeurs du MR et de la N-VA expriment majoritairement leur satisfaction à cet égard.
De nombreux répondants estiment néanmoins que certaines mesures défavorisent injustement des groupes vulnérables, tels que les personnes précaires, les aînés, les malades et les femmes. Dans chacune des trois régions, ceux qui désapprouvent les actions de contestation sociale telles que les grèves ou les manifestations sont par conséquent minoritaires, surtout en Wallonie et à Bruxelles.
Par ailleurs, bien que la contestation sociale soit majoritairement comprise à travers le pays, la participation en tant que telle aux manifestations révèle une fracture. La Flandre se montre réticente avec seulement 17% de participants potentiels. À l'inverse, en Wallonie (36%) et à Bruxelles (39%), le soutien à ces mobilisations l'emporte sur la désapprobation.
Le soutien aux mesures varie selon le profil des répondants: il est plus marqué chez les électeurs des partis au pouvoir, les personnes ayant un niveau d'études élevé et les catégories de revenus les plus aisées. Les électeurs du MR et des Engagés sont les plus favorables à l'action du gouvernement du côté francophone.
Enfin, l'enquête souligne une dualisation croissante de l'électorat francophone, entre les partisans des partis de la majorité et ceux de l'opposition, accentuant les lignes de fracture politique et sociale au sein de la Belgique.
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