Ham-sur-Heure: les gens du voyage s’engagent à quitter le terrain

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Un accord a été trouvé entre les gens du voyage et les autorités d’Ham-sur-Heure/: ils quitteront le terrain dimanche, soit une semaine après leur installation. Une situation qui pourrait se répéter si aucune solution pérenne n’est trouvée d’ici là.

Depuis dimanche dernier, environ 200 caravanes se sont installées illégalement sur un terrain situé à cheval entre Ham-sur-Heure/Nalinnes et Montigny-le-Tilleul. Environ 800 personnes issues de la communauté des gens du voyage y ont pris place.
« De toute façon, quand on demande des autorisations, on essuie des refus », déplore Alex Demestre, représentant du groupe évangélique "Vie et Lumière".

D’après le Centre de Médiation des Gens du Voyage, 92 % des demandes adressées aux communes se soldent par un refus. Pourtant, les intéressés assurent ne pas vouloir déranger. « Les gens ont une mauvaise image de nous. Nous ne menaçons personne. Mais dès notre arrivée, des menaces ont été proférées », ajoute Alex Demestre.

Ce mardi, le bourgmestre faisant fonction d’Ham-sur-Heure/Nalinnes, Olivier Leclercq, s’est rendu sur place accompagné de la police afin de chercher un compromis. Les échanges ont été tendus.
« Ils demandent trois semaines, pour moi c’est inacceptable. Je leur laisse une semaine, le temps de s’organiser. Il faut rester humain, on ne déplace pas 200 caravanes du jour au lendemain », justifie le bourgmestre f.f.

C’est la deuxième fois en deux mois qu’un campement s’installe illégalement sur le territoire communal. Et la commune n’est pas un cas isolé : seules 11 des 262 communes wallonnes disposent d’un terrain prévu pour les gens du voyage. Alors, Ham-sur-Heure/Nalinnes envisage-t-elle d’aménager un espace dédié ?

« Je peux comprendre que certaines communes le fassent, mais ici, on ne veut pas de gens du voyage », tranche le bourgmestre. « Ce n’est pas un amalgame, ni du racisme, mais on veut préserver notre quiétude. »

En début d’après-midi, un accord a finalement été trouvé.
Dimanche, le camp sera levé. Mais les clichés, eux, resteront. Sur les réseaux sociaux, les amalgames et propos discriminatoires rappellent à quel point les gens du voyage restent encore prisonniers des préjugés


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